ça commence à bouger au parti d’Aït Ahmed
Djamel Zenati a préconisé la mise en place d’un comité de sauvegarde du parti, dans les tout prochains jours.
Comme prévu, les dissidents du Front des forces socialistes ont tenu, hier, leur conférence à la salle des fêtes Iboudraren sise à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. La réunion qui n’a débuté qu’en début d’après-midi, alors qu’elle était annoncée pour la matinée a, toutefois, drainé près de 200 personnes.
Dans la salle, l’on pouvait apercevoir des figures très connues dans le FFS, telles que Mustapha Bouhadef, Samir Bouakouir, Djoudi Mammeri et bien sûr celui que les militants du parti apprécient le plus, Djamel Zenati. L’on ne pouvait parallèlement pas ignorer l’absence d’autres figures qui ont fait la gloire du parti comme Saïd Khellil et Karim Tabou qui a carrément décidé de créer son parti politique.

Devant un parterre constitué de militants déçus, les figures de proue du parti d’Aït Ahmed sont revenues sur une multitude de sujets qui font l’actualité du pays. Mais, en fait, le sujet est sans conteste la dénonciation du fameux cabinet noir qui a squatté le parti. Sur ce chapitre, justement, Djamel Zenati appellera de ses voeux la création d’un mouvement de sauvegarde du FFS dans les prochains jours. Pour ce grand militant qui a été directeur de campagne d’Aït Ahmed à la présidentielle de 1999, les militants sincères devraient s’unir pour sauver leur parti de la normalisation que prépare l’actuelle direction. En fait, la conférence d’hier avait comme objectif de réunir tous les mécontents de l’orientation actuelle du parti. Cela revenait dans toutes les interventions des ex-premiers secrétaires nationaux qui ont tenu à dénoncer la gestion autoritaire d’Ali Laskri et sa volonté d’étouffer toutes les voix discordantes.
La participation aux élections législatives est, pour eux, une preuve que le FFS se dirige vers la normalisation. Jusqu’à hier dans l’après-midi, les travaux de la conférence se poursuivaient encore. Les organisateurs annonçaient que la réunion sera sanctionnée par une déclaration qui sera remise à la presse.
Enfin, il est à rappeler que le mouvement de dissidence a vu le jour bien avant les élections législatives. Les protestataires, à l’exception de Samir Bouakouir qui a été candidat de l’émigration aux mêmes législatives, ont exprimé publiquement leur refus d’y prendre part. Quelque temps plus tard, des divergences ont apparu entre les protestataires et Karim Tabou. Ce qui l’a conduit à mener le combat de son côté sans se joindre à la rencontre de Tizi Ouzou qui a eu lieu le 29 septembre à la Place de la mairie.