Damas a accepté la venue sur son territoire de l’émissaire de l’ONU et la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, mais a prévenu que son travail devait être «impartial», a rapporté le journal pro-régime Al-Watan, dimanche.
M.Brahimi «devrait arriver à Damas la semaine prochaine via Beyrouth», écrit Al-Watan, sans plus de précision sur la date. Sa dernière visite en Syrie, qui remonte à 2012, avait été lourdement critiquée par les autorités. «Damas a ouvert ses portes pour l’accueillir, à condition qu’il s’engage à être impartial, professionnel et objectif, et qu’il travaille comme un médiateur et non comme un protagoniste d’un conflit international autour de la Syrie», poursuit le journal. Après sa dernière visite en Syrie, M.Brahimi avait été accusé par le ministère des Affaires étrangères d’un «biais flagrant» contre le gouvernement, et les médias officiels l’avaient décrit comme un «touriste vieillissant» après qu’il ait critiqué le processus de paix annoncé par Bachar Al-Assad.
L’émissaire de l’ONU avait suggéré la mise en place d’un gouvernement de transition qui aurait les pleins pouvoirs avant que des élections puissent avoir lieu. Mais le régime syrien refuse de prendre part à de quelconques négociations pour mettre fin au conflit qui poseraient comme condition préalable le départ de Bachar Al-Assad.
M.Brahimi a commencé samedi en Egypte une tournée régionale pour préparer la conférence internationale de Genève-2, prévue selon la Ligue arabe le 23 novembre.
Il doit se rendre au Qatar et en Turquie – qui soutiennent l’opposition – en Iran, allié régional du régime de Bachar al-Assad, en Syrie et ensuite à Genève afin d’y rencontrer des représentants russes et américains, à l’origine de ce projet de conférencece.