Dalil expose «liberté de lumière» à la galerie Mohamed Racim: Couleurs en fragmentations

Dalil expose «liberté de lumière» à la galerie Mohamed Racim: Couleurs en fragmentations

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Je ne suis pas photographe, mais plasticien», se défend Dalil Saci qui expose actuellement quarante d’oeuvres à la galerie Mohamed Racim, à Alger. Jamais cette dernière n’a été aussi illuminée et pour cause! L’artiste qui procède avec une technique dont lui seul a le secret, puisqu’il est le seul à l’avoir utilisé, en Algérie, et voire dans le monde soutient-il, n’est pas si facile à comprendre car elle relève beaucoup plus de l’aspect scientifique, malgré son effet esthétique évident.

De quoi s’agit-il? Dans son exposition intitulée «Liberté de lumière» Dalil Saci explique à propos de cette couleur «divine» qui s’en dégage «ce sont les couleurs de la lumière». Abordant sa technique de travail, l’artiste évoque des pigments de peinture qui sont injectés sur la toile. Au départ il s’agit de prendre une photo, la traiter et ainsi décomposer la lumière qui la compose. «Je la défragmente et je fais sortir toutes les couleurs du spectre de la lumière», fait savoir Dalil Saci, l’ancien directeur de la galerie Founoun. «Je suis le seul à faire ce travail», nous assure-t-il avec fierté. Ingénieur en informatique depuis 40 ans, Dalil Saci pense l’art avec une touche de technicité indéniable.

«Le patrimoine dans toute sa dimension» est décliné dans cette exposition sous différentes facettes, nature, casbah, paysages, intérieur de maisons ottomanes… Que ce soit le ciel, le soleil ou la mer, tout ces notions chromatiques y sont exacerbées de façon à créer un tableau faussement impressionniste car ce n’est ni de la peinture, ni de la photographie à proprement parler dans son acception originelle. Et de souligner encore: «Chaque oeuvre est un résultat chromatique de l’instant, existant dans l’espace.

C’est une mise à nu des couleurs cachées notamment les infrarouges, les ultra-violets, les gamas, les fréquences, les ondes… La création est purement scientifique. Car j’ai mis cinq ans de recherches pour décomposer la lumière. C’est une grande première. C’est la peinture de demain…» Il s’agit là, comme l’a exprimé Boubkar Fatah Hamza, cadre supérieur polytechnicien, de la théorie de la mécanique quantique d’Einstein et la théorie de Planck dont l’artiste a fait appel. Du génie au service de l’art et du plaisir des yeux.

Un vrai bonheur en tout cas de regarder ces fragments de couleurs qui donnent du baume au coeur à quiconque passera par la galerie Mohamed Racim. Les ondulations des couleurs, autant que leur aura, sont d’une fulgurance inouïe. De quoi vous réchauffer les rétines en ces temps de froid hivernal. Rappelons que Dadil Saci est connu pour avoir organisé de nombreuses expositions dans son ancienne galerie qui était fréquentée par pas mal de monde de la culture. Pas moins de 250 expos ont été montées dans son espace d’art qui a beaucoup donné pour les arts plastiques en Algérie.