Dakhla anime le festival

Dakhla anime le festival

Le Festival international de cinéma du Sahara occidental touche à sa fin alors que les programmes deviennent de plus en plus captivants. Après les haltes hautement engagées et les grandes revendications politiques de jeudi soir dernier, le plaisir de la musique, du simple partage et de la solidarité a pris le dessus sur le politique, ces deux derniers jours, particulièrement vendredi soir. Les festivaliers présents au camp de réfugiés qui abrite le FISAHARA 2009, près de 600 étrangers, dont une grande majorité d’Européens et d’Américains, ont eu droit à des moments de spiritualité et de recueillement exceptionnels.

Plongés dans le désert, ils ont pu apprécier un coucher de soleil sur les hauteurs des dunes qui avoisinent les campements de Dakhla. Du sable à perte de vue, des ondulations infinies, un silence céleste pour braver la platitude et la matérialité. Un instant d’élévation qui fait toucher du doigt ce qu’il y a de plus beau dans l’existence. D’autant plus transportant pour ceux qui ressentent la magie du désert pour la première fois. Après des instants de contemplation épurés, et une fois la nuit tombée, les festivaliers ont été installés au creux d’une dune pour assister à un concert en plein air.

Au menu, des chants sahraouis très rythmés, des musiques espagnoles entraînantes puis, parfois, des fusions entre les deux. Ces derniers marquant les meilleurs moments de la soirée. Sur scène : le groupe sahraoui Tiris et le chanteur espagnol Macaco. Entre danses effrénées pour certains et moments d’apaisement ensablé pour d’autres, la soirée de vendredi a été la plus euphorique et apaisante de cette sixième édition du Festival international du cinéma du Sahara occidental. Une véritable bouffée d’oxygène, surtout pour les jeunes Sahraouis dont le quotidien est loin d’être à l’image de ces moments d’exaltation et de joie. A travers cette manifestation, et c’est en cela que réside d’ailleurs sa réussite, les réfugiés ont l’occasion de se confronter à l’autre, à partager leur dure réalité en se sentant soutenus et moins seuls.

Ainsi, c’est en cette soirée au cœur des dunes durant laquelle tous les festivaliers étaient rassemblés pour la première fois, que l’expression de la solidarité au peuple sahraoui et à sa cause a été ressentie le plus fortement. Un autre concert a été organisé dans la soirée d’hier dans le camp, celui du chanteur espagnol Macaco. La clôture du festival aura lieu aujourd’hui en présence de la ministre de la Culture et des autres membres du gouvernement.