Dahou Ould Kablia : il n’y a pas de problèmes politiques au sud du pays

Dahou Ould Kablia : il n’y a pas de problèmes politiques au sud du pays

Des partis politiques ne cessent d’alerter le gouvernement sur le risque de radicalisation de la tension dans le sud du pays, à cause à la fois des frustrations économiques des citoyens mais aussi du contexte régional.

Le ministre de l’Intérieur qui procédait samedi à l’installation des nouveaux walis récemment nommés a profité pour apporter des clarifications utiles. Pour lui, « point de problèmes politiques « dans la région, ce sont des “sensibilités ». Et le ministre de l’Intérieur d’insister pour dire : “Il n’y a pas de problèmes politiques dans le Sud et ceux qui en parlent sont sur une fausse voie”.

Puis de répondre indirectement à ceux qui brandissent le spectre de la division “Il y a un seul pays, l’Algérie. On n’oppose pas le Nord et le Sud”. Dahou Ould Kablia rappelle l’intérêt de l’actuel premier ministre pour cette région qu’il connait bien pour y avoir exercé des responsabilités en tant que chef de Daïra puis en tant que wali.

« Je dois aussi ajouter que ce qu’a fait pour cette région (Sud du pays) Abdelmalek Sellal, depuis sa prise de fonctions en tant que Premier ministre, est digne d’être reconnu et souligné”, a précisé le ministre de l’Intérieur, ajoutant que M. Sellal était “à l’origine de très nombreux projets nouveaux et complémentaires”. “C’est le Premier ministre qui a demandé à promouvoir le dialogue avec les autorités locales.

Il n’y a aucune confusion ou malentendu à ce propos”, a encore soutenu M. Ould Kablia qui prend ainsi la défense de Abdelmalek Sellal dont réclamaient le départ les manifestants de Ouargla qui ont, faut-il le rappeler, promis une nouvelle marche jeudi prochain. Dahou Ould Kabila a également affirmé lors de cette cérémonie que les citoyens du sud sont engagés dans la réalisation du développement de leur région. et “reconnaissent que l’Etat fait le maximum pour eux”. “Au cours de nos dernières réunions, nous avons observé l’engagement des populations et des notables du Sud pour confirmer leur reconnaissance vis-à-vis de l’Etat et l’engagement à défendre les objectifs du gouvernement au profit de cette région”, a ajouté le ministre de l’intérieur.

Mettant en exergue les efforts de l’Etat en matière de développement de la région du Sud, le ministre de l’Intérieur a indiqué que sur les trois plans quinquennaux (2000-2012), une enveloppe de 495 milliards DA a été dégagée pour toutes les willayas du Sud, dont 122 milliards DA pour la wilaya d’Illizi durant la même période.

Le ministre a également évoqué les projets structurants dont a bénéficié le Sud du pays, notamment la réalisation de routes et l’alimentation en eau potable de la wilaya de Tamanrasset à partir de la ville d’In Salah, ce qui représente, a-t-il dit, un projet “extrêmement” coûteux de 570 km de double conduite. Sur le même registre, il a annoncé les projets de création d’agglomérations dans le Sud du pays pour réduire les distances, citant quatre agglomérations nouvelles entre In Salah et Tamanrasset, deux entre Regagne et Adrar, une “importante” agglomération entre Bechar et Tindouf et le développement de l’agglomération Bordj El Houas entre Illizi et Djanet.

Ould Kablia a, en outre, fait état du lancement prochain de projets du chemin de fer devant relier Bechar à Adrar et Touggourt vers d’autres wilayas du Sud, dans le cadre de la stratégie de développement du Sud.

Le FFS et le MPA mettent en garde

Pour rappel, le premier secrétaire du FFS, en réunissant samedi les élus du parti a mis en garde contre les risque de voir certaines parties « manipuler les frustration des habitants du sud pour les mettre sur des voies aventurières. Le parti de Amara Ben Younes exprime la même préoccupation en affirmant dans un communiqué que« des aventuriers politiques tentent de détourner des revendications sociales et économiques légitimes des populations du sud en quelque aventure aux desseins inavoués », lit-on dans un communiqué du Mouvement qui se dit être inquiet par la situation, d’autant plus que « cette manœuvre intervient quelques semaines seulement après l’attaque du complexe gazier d’In Amenas », et aussi au fait que, « le pays est exposé à des menaces et des dangers multiformes le long de toutes ses frontières ».