Daho Ould Kablia: Une charte de l’éthique pour les walis

Daho Ould Kablia: Une charte de l’éthique pour les walis

Evoquant la nouvelle stratégie frontalière de lutte contre le terrorisme, le nouveau ministre de l’Intérieur a déclaré hier que des unités spéciales de l’armée seront créées avec des commandements spécifiques, en collaboration avec les pays voisins, notamment les pays sahariens, pour venir à bout de ce fléau.

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M. Ould Kablia s’est exprimé à Oran en marge de la rencontre avec les walis de l’ouest du pays, la troisième du genre après celles d’Alger et de Constantine, toutes trois initiées pour une prise de contact.

Aussi, en réponse à une question concernant le sort des gardes communaux et des groupes d’autodéfense, le ministre a précisé que la garde communale a été créée dans une conjoncture bien précise, pour soutenir les autres instances de lutte contre le terrorisme et que, maintenant, cela nécessite une révision de son affectation.

Il a indiqué qu’une partie pourrait être intégrée dans l’armée et une autre affectée au ministère de l’Intérieur pour renforcer les effectifs de la police communale. L’intégration des conservations des forêts ou la conversion en agents de sécurité au bénéfice des entreprises publiques sont également envisagées. Au sujet de la situation sécuritaire, le ministre met en avant la stabilité du pays, mais admet des carences en disant qu’« il y a parfois des explosions, des attentats, etc. ».

Pour lui, la sécurité ne concerne pas uniquement le terrorisme, mais englobe également tous les fléaux liés à la criminalité ainsi qu’au trafic et à la consommation de drogue. Revenant sur le but de sa visite, le ministre a précisé que l’ordre du jour de la rencontre avec les walis concerne les grandes orientations de la méthodologie de travail de la nouvelle tutelle pour combler les carences.

« J’étais ministre délégué et je connais bien la gestion des wilayas », a-t-il précisé, pour ensuite expliquer : « Nous allons échanger des avis et permettre aux walis de soulever les problèmes qui se posent avec les projets.

Nous allons également voir comment on prévoit de travailler ensemble. Le programme présidentiel est toujours en marche, mais nous allons discuter de la coordination entre le ministère de l’Intérieur, les Collectivités locales et les élus. » En résumé, la vision est philosophique mais, promet-il, les grands problèmes seront soulevés lors de réunions bilatérales entre les concernés et le ministère.

S’exprimant au sujet de l’organigramme de la Fonction publique, en plus du statut des walis il est prévu, a-t-il dit, une charte de l’éthique qui insiste sur la transparence, la lisibilité et la communication et il sera exigé une attitude de réserve tout en prônant la communication pour mieux faire face aux responsabilités.

A la question de savoir si cette démarche est incluse dans la lutte contre la corruption, le ministre a répondu que « la lutte contre la corruption n’est pas uniquement la mission des walis, mais ces derniers sont effectivement appelés à y contribuer ».

Djamel Benachour