L’Algérie n’est pas partie prenante du conflit sahraoui, selon Daho Ould Kablia qui rappelle, à propos de la réouverture de la frontière, que celle-ci nécessite le règlement de questions en suspens.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a réaffirmé, hier à Rabat, que l’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples comme convenu dans les résolutions de l’Organisation des Nations unies (ONU). “L’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples comme convenu dans les résolutions de l’ONU et de son Conseil de sécurité”, a déclaré M. Ould Kablia, à propos de la question du Sahara Occidental, lors d’une conférence de presse conjointe des ministres de l’Intérieur des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
Il a réaffirmé, à l’issue du Conseil des ministres maghrébins, que l’Algérie “n’est pas une partie dans le conflit du Sahara Occidental qui oppose deux parties” (le Maroc et le Polisario) et “ne nourrit aucune ambition dans cette question qui est sous la responsabilité de l’ONU”.
Dès le déclenchement de ce conflit, l’Algérie a clamé haut et fort son respect pour le principe du “droit des peuples à disposer d’eux-mêmes”, a-t-il dit, estimant que la solution doit être trouvée dans le cadre de l’ONU. Interpellé sur la question de la réouverture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc, le ministre algérien a souligné que cette question était “très importante”, nécessitant, néanmoins, a-t-il souligné, certaines dispositions notamment sur plusieurs questions “en suspens”.
Il a assuré que ces questions ne sont pas d’ordre politique, mais ont trait, entre autres, à la résidence, à la propriété et à la circulation. “Nous devons trouver les mécanismes pour bien préparer cette question qui doit être traitée de façon globale”, a-t-il dit, en insistant sur l’“impératif d’un environnement propice”. Il a fait remarquer que la présence au Maroc d’un ministre algérien de l’Intérieur, après plusieurs années d’absence, était “un signal fort” pour renouer le dialogue avec son homologue marocain, Mohand Laenser, qu’il avait rencontré, ces derniers temps, dans différentes capitales.
Il a, par ailleurs, regretté la manière dont est traitée l’Algérie dans la presse marocaine, estimant que celle-ci met de l’huile sur le feu. D’autre part, à une question sur l’arrestation d’un citoyen marocain en la personne de Khalid Zirari samedi à Tizi Ouzou, Daho Ould Kablia a indiqué que celui-ci est entré en Algérie en tant que touriste, a participé à une marche non autorisée organisée par un mouvement qui prêche la sécession d’une partie du territoire algérien. “Il a été arrêté et aurait dû, de par les actes commis, être présenté devant la justice”, a-t-il expliqué, ajoutant que “des instructions ont été données pour qu’il soit mis dans le premier avion” à destination du Maroc et interdit d’accès en territoire algérien. “Un étranger n’a pas le droit de venir soutenir une manifestation non autorisée. Il a transgressé la loi algérienne”, a-t-il affirmé.
S’agissant du conflit au Mali, le ministre algérien a rappelé, après avoir souligné le caractère pacifique des relations entre les deux pays, que la Constitution algérienne interdisait expressément, notamment dans son article 28, l’ingérence dans les affaires intérieures d’un État, précisant que son article 25 interdisait aux forces armées de quitter le territoire national.
R. N./APS