Un jihadiste français a, récemment, révélé aux enquêteurs de la Direction générale française de la sécurité intérieure (DGSI) que l’Etat Islamique (EI) emploie quelque 1.500 espions à travers le monde.
Ces individus, qui formeraient les activistes des réseaux dormants de Daech, travailleraient pour le compte d’un organe de sécurité intérieure de cette organisation terroriste, connu sous le terme EMNI.
Selon ce jihadiste français, qui assure avoir pu approcher, au cours de son séjour d’un an et demi en Irak et en Syrie, plusieurs hauts dignitaires de l’EI, l’organe en question aurait vu le jour en même temps que la proclamation de Daech.
Selon le journal français, Le Parisien, qui révèle, mardi, les confidences de ce jihadiste, l’EMNI est dirigé par un émir irakien qui est numéro trois ou quatre au sein de l’EI.
Toujours selon lui , près de « 1.500 personnes y seraient employées », après avoir été recrutées sur recommandation d’ »une personne de confiance ».
L’objectif de l’EMNI serait de « détecter les espions en Irak et en Syrie », assure le jihadiste repenti. « La mission extérieure est d’envoyer des gens partout dans le monde pour mener des actions violentes, tuer ou bien recruter des jeunes ou ramener des produits chimiques pour les armes, poursuit il. Chaque espion touche 50.000 € par l’EMNI pour faire une attaque en Europe ».
Ce précieux témoin a encore indiqué que plusieurs antennes de l’EMNI avaient été disposées dans des grandes villes comme Raqqa en Syrie et Fallouja en Irak, tombées sous l’emprise de l’Etat islamique.