DAECH revendique : Bruxelles ou l’alibi pour la Libye

DAECH revendique : Bruxelles ou l’alibi pour la Libye
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Au moins 34 personnes ont été tuées et près de 150 autres blessées dans la série d’attentats qui ont frappé Bruxelles mardi matin, selon un dernier bilan provisoire fourni par les médias belges en fin d’après-midi d’hier. Ces attaques ont été revendiquées par le groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique » ou Daech en arabe.

« Des combattants de l’Etat islamique ont mené une série d’explosions avec des ceintures d’explosifs », selon le « communiqué » de Daech, répercuté par Reuters.

Ce texte précisait que la Belgique est « un pays qui participe à la coalition internationale contre l’Etat islamique ».

« Les combattants ont ouvert le feu à l’intérieur de l’aéroport de Zaventem avant que plusieurs d’entre eux ne déclenchent leurs ceintures d’explosifs. »

Le groupe terroriste précise en outre qu’un kamikaze s’est fait exploser dans la station de métro Maelbeek. Le Premier ministre belge, Charles Michel, a conseillé aux habitants de ne pas se déplacer ; le procureur du Roi a indiqué que les explosions à l’aéroport sont le fait d’attentats « suicide ». Le Conseil national de sécurité a élevé l’alerte au niveau 4, soit le niveau maximum, sur l’ensemble du territoire.

« Daech » a, dans un passé récent, menacé plusieurs fois la Belgique. Au milieu de l’année 2015, cette nébuleuse terroriste qui sème le chaos et la désolation dans les pays du Proche Orient, ayant à son triste actif la mort de dizaines de milliers de personnes, avait déjà menacé la Belgique de « représailles ». On pouvait lire en effet une déclaration d’un de ses membres dénommé « Abu Jihad Al-Belgiki », un belge « musulman » d’Anvers, qui affirmait que Daech s’apprêtait à passer à l’acte.

« Ce n’est pas une menace ou une parole en l’air. C’est une déclaration de guerre et les plans sont déjà prêts « , avait averti l’organisation terroriste en cet été 2015. « Tout va être concerné en Belgique : les bibliothèques, les écoles, les hôpitaux, les rues commerçantes, les discothèques… Tous les endroits où on peut trouver des infidèles. Nous ne tenons plus compte de toutes ces discussions au sujet des victimes innocentes. Tous les infidèles seront assassinés.

Nous les tuerons comme ils nous tuent. Compris ? », assénait l’Anversois qui ne disait pas où ni quand le pays pourrait être frappé. Selon une source sécuritaire, le terroriste de 20 ans se trouve, depuis juin 2013 en Syrie, enrôlé dans les rangs de « Daech « .

Veut-on entraîner l’Europe dans le chaos ?

La République arabe syrienne n’a eu de cesse de mettre en garde l’Europe sur la véritable feuille de route de « Daech « . « Après la Syrie, ce sera le tour de l’Europe. Ne pensez pas que ces terroristes, qui sortent de chez vous pour venir détruire notre pays avec la bénédiction des services spéciaux, sont des enfants de chœur. Ils se retourneront contre vous ! « , alertait Damas, tentant vainement de battre en brèche l’idée de Laurent Fabius, ex-ministre français des AE, selon laquelle ces « combattants « faisaient du « bon boulot « .

Le gouvernement syrien est allé jusqu’à proposer son aide aux capitales occidentales, notamment en matière de renseignement, pour « tuer dans l’œuf « les velléités de Deach en Europe.

Les experts indépendants ne cessaient pas, eux non plus, d’alerter sur les visées du groupe terroriste qui serait, selon eux, « instrumentalisé par les services américano-israéliens » afin de pousser l’Europe à s’engager dans « une guerre infinie contre le terrorisme ».

Ces attentats, survenant quelques mois après ceux perpétrés à Paris, n’augurent rien de bon pour la région. Le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré, hier, que l’Europe était en guerre. Contre qui ? Valls laisse-t-il entendre que l’Europe a aujourd’hui le « quitus » pour aller bombarder la Libye ?