Michel : «Après ce qui s’est passé à Chlef, on s’attendait à une plus lourde sanction»
La commission disciplinaire de la Ligue nationale de football s’est réunie, lundi dernier, pour trancher quant aux sanctions de la quatrième journée de première et seconde division.
La principale affaire qui était sur le bureau de ladite commission est, bien sûr, celle de la rencontre ASO-MCA qui s’est jouée au stade de Boumezrag, à Chlef. La LNF a décidé de sanctionner l’ASO de jouer deux matchs à domicile sans la présence de son public, en plus d’une amende de 40.000 DA.
Une suspension qui n’a pas laissé les observateurs, et surtout les dirigeants du Mouloudia, indifférents. Le moins que l’on puisse dire est que cette suspension est loin d’être logique, après les graves incidents ayant émaillé ce match.
Les dirigeants du club phare de la capitale étaient très surpris et même outrés, après avoir eu vent du verdict de la LNF. On n’arrive pas à comprendre comment la CD de la Ligue a sanctionné les Chéliffiens par deux matchs uniquement, alors qu’ils méritaient plus que le CABBA qui s’est vu infliger six matchs à huis clos.
Il faut dire qu’il y a une grande différence entre les événements des deux rencontres, CABBA-MCA et ASO-MCA. Lors de la première rencontre, les Chnaoua avaient envahi le terrain du stade du 20-Août-55 de Bordj pour sauver leur vie. Alors que lors de la seconde, les supporters de l’équipe locale ont bombardé le terrain et les joueurs par toutes sortes de projectiles. Le comble, c’est que l’attaquant mouloudéen Mohamed Derrag a été atteint par un « rocher » à la tête.
Il a été transporté en urgence à l’hôpital de Chlef pour subir les premiers soins. L’attaquant des Vert et Rouge se trouvait dans un état grave, ayant perdu connaissance pendant un bon moment. En plus, le rapport de l’arbitre a été accablant pour l’équipe locale, puisqu’il a mentionné l’arrêt de la partie à deux reprises pour jets de projectiles à la 73′ et à la 90′, ce qui a engendré l’arrêt définitif de la partie.
M. Houasnia a même mentionné la grave blessure de Derrag. Selon les dirigeants du Mouloudia, c’est la politique des «deux poids deux mesures» qu’a adoptée la Ligue nationale de football, en prenant cette décision ; alors que le MCA a écopé d’une sanction de deux matchs à huis clos parce que ses supporters se sont enfuis de peur du lynchage des Criquets. Cela dit, pour la Ligue nationale de football, ce qu’ont fait les Chnaoua à Bordj est identique au comportement des fans de l’ASO, alors qu’à Chlef, au moment où les choses avaient dégénéré, on se croyait être en Palestine tellement les pierres partaient dans tous les sens.
Les joueurs et le staff technique du Mouloudia étaient tous choqués par ces événements. Pourtant, ce n’est pas la première fois que de tels incidents se passent au stade de Boumezrag. La saison dernière, lors de ASO-JSK, le match n’est pas allé jusqu’à son terme à cause de la pluie de projectiles qui s’abattait sur le terrain. Encore une fois, le Mouloudia a été victime des décisions «n’importe comment» prises par l’instance de Mohamed Mecherara.