La police s’y prépare!
«La sécurité législative et réglementaire est assurée par la loi 15-04 du 1er février 2015 fixant les règles générales…»
L’anonymat que procure Internet n’est pas utilisé qu’à bon escient. Les malfaiteurs en usent et abusent pour mener des attaques criminelles.
Les experts l’ont affirmé hier, lors du 78ème Forum de la Sûreté nationale à l’École supérieure de police Ali-Tounsi, de Châteauneuf.
En effet, une conférence sur le thème: «Signature et ratification électroniques», a été animée par le directeur général de la société de l’information et des moyens techniques au ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication Ahmed Berbar et le commissaire principal de la délinquance économique à la Dgsn, Abdelkader Mostefaoui. «Actuellement nous n’avons pas la possibilité d’identifier nos interlocuteurs de façon fiable. Ils peuvent prétendre être ce qu’ils veulent», a souligné M.Barbar en infirmant ainsi la difficulté de l’identification des cybercriminels. Il semble que notre patrimoine numérique est constamment menacé par des attaques astucieuses, ce qui met en péril nos données personnelles, nos identités, documents ou encore photos.
«La signature électronique est un mécanisme permettant d’authentifier l’auteur d’un document numérique et de garantir son intégrité, par analogie avec la signature manuscrite d’un document papier», a étalé le responsable en expliquant, dans ce sens, le processus permettant la gestion des certificats électroniques.
«Le certificat électronique est une véritable carte d’identité électronique contenant des séries d’informations.
Un certificat pourra comporter des éléments différents selon son usage.» Dans le même sillage, le cycle de vie d’un certificat change en fonction des besoins et des conjonctures. «Pour des raisons évidentes de sécurité, un certificat est toujours accordé pour une durée limitée.
Un certificat peut être remis en question au cours de sa validité pour plusieurs raisons», ajoute la même source.
Par ailleurs, il faut savoir que la sécurité législative et réglementaire est assurée par la loi 15-04 du 1er février 2015 fixant les règles générales relatives à la signature et à la certification électroniques.
En outre, la certification électronique répond à un besoin de sécurité sans pour autant être la solution miracle à tous les besoins de sécurité.
De son côté, le commissaire principal de la délinquance économique à la Dgsn, Abdelkader Mostefaoui, a révélé que «la cybercriminalité est non seulement la menace criminelle transnationale la plus récente mais probablement aussi l’une des plus complexes auxquelles les polices du monde ont été confrontées jusqu’à présent». L’officier supérieur explique, dans le même contexte, que le nombre de poursuites engagées à l’endroit des cyberdélinquants reste extrêmement faible par rapport aux actes commis (selon une études réalisée par le concepteur de solutions Norton où deux tiers des internautes ont été victime d’une quelconque attaque). «Ceci ne fait que rappeler la dimension du défi à relever», ajoute-t-il. S’agissant des risques et des menaces, le même officier a indiqué qu’il est difficile de répertorier la variété des atteintes aux systèmes d’information qui pèsent sur le monde en réseau. A savoir qu’en quatre ans la police algérienne a formé près de 160 enquêteurs spécialisés. Pour lutter contre cette forme de criminalité, un départements de preuves numériques, au niveau des laboratoires de police scientifique a été créé, avec la création d’un service central (DPJ), et aussi la création de sections d’enquêtes au niveau des services de la PJ des 48 wilayas (88 enquêteurs spécialisés).
Les services de sécurité ont traité au cours de l’année 2014 près de 250 affaires liées à la cybercriminalité dont 296 personnes ont été arrêtées.
Rappelant que l’Algérie était classée cinquième au niveau de l’Afrique en tant que pays le plus vulnérable.