Culture entrepreneuriale chez les jeunes,Des expériences américaines racontées à Alger

Culture entrepreneuriale chez les jeunes,Des expériences américaines racontées à Alger

L’entrepreneuriat expliqué par des experts

L’événement s’inscrit au sein de l’initiative Gist, initiée par le gouvernement américain envers le monde arabo-musulman.

«Quand on a des idées, on peut faire des choses incroyables!». La prise de risque!

La question n’est pas: pourquoi je vais échouer? Mais: pourquoi pas, je vais réussir!

Des expériences d’entrepreneurs américains étaient racontées, hier à Alger, avec une simplicité incroyable.

En effet, Algerian Start-up Initiative, conjointement avec la fondation Crdf Global et avec le concours du programme Infodev de la Banque mondiale, a organisé depuis hier un séminaire pratique dédié à la formation des investisseurs et des entrepreneurs impliqués dans la création de start-up.

Cet évènement, qui s’est tenu hier et se poursuit encore aujourd’hui à l’hôtel Sofitel, vise à réunir des investisseurs, des représentants du monde universitaire, des écoles de l’enseignement supérieur ainsi que des représentants du patronat et des associations d’entrepreneurs.

Tout au long de ce séminaire, d’éminents experts algériens et américains issus du monde de l’entrepreneuriat et des fonds d’investissements spécialisés dans l’accompagnement des start-up étaient présents pour partager leurs expériences, leurs compétences et connaissances avec les investisseurs et entrepreneurs désireux de bénéficier du savoir-faire de ces personnalités.

Les thématiques abordées ont permis aux investisseurs et aux entrepreneurs d’appréhender davantage les problématiques touchant à l’écosystème de l’entrepreneuriat, aspect ô combien fondamental, dans la perspective de l’essor de l’innovation et de la création d’entreprises à forte valeur ajoutée, afin de contribuer à la diversification de notre économie. Aujourd’hui, les travaux seront consacrés à des séances de coaching et de présentation, par les porteurs de projets, de leur business-plans à un jury mixte composé d’experts algériens et américains.

Les membres de ce jury désigneront le meilleur projet, lequel sera récompensé par un voyage aux Etats-Unis afin d’offrir à ses porteurs, de rencontrer des investisseurs mais aussi des mentors pour les aider dans le développement de leur start-up. L’événement s’inscrit au sein de l’initiative Gist, initiée par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique en direction du monde arabo-musulman à l’issue du discours prononcé par Barack Obama le 4 juin 2010 au Caire (Egypte).

En partenariat avec InfoDev, Gist sera l’hôte d’une table ronde pour promouvoir le soutien à un stade précoce aux start-up algériennes.

Cette rencontre se terminera par un concours qui permettra au grand gagnant de rejoindre en octobre 2012 la délégation Gist qui conduira des entrepreneurs en technologie de pointe de l’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie aux États-Unis pour rencontrer des entrepreneurs, des investisseurs et des décideurs dans la Silicon Valley, Boston, New York, et Washington DC.

Qu’est-ce qu’on est venu faire ici? «Démontrer à quel point l’entrepreneuriat est très important, aider à créer de l’emploi, et aider à développer la région.

L’objectif aujourd’hui, à travers un tel séminaire est d’ aider les entreprises à avoir plus d’esprit d’entrepreneuriat», a soutenu Valentin Livada.

Ainsi, le juriste algérien, Krimo Salim, qui a quitté l’Algérie depuis 35 ans, ayant fait l’Université de Ben Aknoun, se retrouve aujourd’hui aux USA.

Il est directeur informatique et entrepreneur, il témoigne avec beaucoup d’émotion de ses conquêtes. Il est à Silicon Valley en tant que chef. «J’ai atteint le rêve américain», raconte-t-il.

«On peut nager à Alger mais pas à Silicon Valley. Là-bas vous pouvez mourir car l’eau est trop froide. Autrement, je veux dire que les jeunes Algériens doivent y aller de l’avant car ils ont des atouts qu’on ne retrouve pas ailleurs.» Krimo Salim, un de ces entrepreneurs participant à cet événement, raconte: «Le plus grand problème dans la vie, n’est pas d’échouer mais de ne pas essayer».

Les secrets de la réussite! voilà en d’autres termes ce qui a été raconté en toute intellectualité le temps d’un séminaire. «Etre Algérien ne veut pas dire qu’on est moins intelligent que d’autres issus de pays hyperdéveloppés, au contraire, la seule différence réside entre celui qui a essayé et celui qui n’a pas essayé», poursuit Krimo Salim.

Aux USA, il y a un adage qui dit: «Il vaut mieux être chanceux et bon!» l’interrompt Valentin Livada avant de tenter de répondre à la question: «Qui sont ces gens qui vont créer du nouveau dans l’écosystème économique?».

«C’est vous, entrepreneur!» tranche-t-il. En tout cas, c’est un véritable voyage dans «les secrets de la réussite».

Toutes les expériences requises à travers le monde entier ont été mises au service de la formation des entrepreneurs. «Les gens ont tendance à se centraliser sur eux- mêmes et ne sont pas prêts à un échange d’idées. Avoir un esprit de partage avec un esprit ouvert, c’est important car c’est ainsi qu’on pourra apprendre de chacun», insiste Ovidiu Bujorean, manager du programme Gist (The Global Innovation througth Science and Technology).

«Tous les Algériens veulent le meilleur pour l’Algérie. Il y a des problèmes en Algérie que j’appellerais de faux problèmes. Aujourd’hui, nous pouvons travailler et régler les problèmes. On peut parler aux décideurs. Nous qui avons la chance d’aller quelque part, nous pouvons échanger nos expériences. Je pense que l’Algérie peut le faire. Après tout, je suis un rêveur!» a conclu Krimo Salim.

Aux interrogations des jeunes sur ce qu’il faut faire face à la rigidité administrative en Algérie et le gouvernement qui manque de confiance envers les jeunes entrepreneurs, Valentin Livada réplique de façon partielle: «La seule chose qu’on peut faire c’est s’accrocher et continuer. Vous devez comprendre que ça ne changera pas du jour au lendemain. Ce qu’il faut comprendre est que vous êtes cet agent du changement. Le marché algérien est appelé à suivre et à être à jour, il suffit que vous ayez cette capacité d’aller à la vitesse de la lumière.»