CSC : Voavy accuse : «Boucherit a insulté ma mère et m’a agressé dans les vestiaires»

Bonjour Voavy, on voudrait que vous nous éclairiez sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières vingt-quatre heures.

Je ne suis pas bien et je suis vraiment déçu et surtout très en colère. Actuellement, je suis en France, plus exactement à Paris, avec la sélection de mon pays pour effectuer un stage de préparation en prévision de la double confrontation face au Sénégal dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 de la Russie.

Pourquoi vous êtes déçu, est-ce le résultat final enregistré face au RCR ou il y a autre chose ?

Le match nul concédé at home devant Relizane nous a tous déçus, mais il y a aussi autre chose qui m’a déplu.

A Constantine, on parle d’une altercation avec Boucherit. Le confirmez-vous ?

Je n’ai pas eu une altercation avec Boucherit, c’est lui qui m’a agressé devant tout le monde. C’est ce qui m’a vraiment fait mal.

Pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé exactement ?

Lors de l’ultime séance effectuée la veille du match contre le RCR, il y a eu une petite altercation entre nous. Il est allé plus loin en insultant ma mère, ce que je n’ai pas accepté. Mais tout est rentré dans l‘ordre et on a continué la séance.

Et par la suite…

Après avoir regagné les vestiaires, Boucherit est revenu à la charge pour m’insulter et insulter encore une fois ma mère, avant de m’agresser devant tout le monde. Fort heureusement, certains de mes coéquipiers sont intervenus pour le calmer.

Si on comprend bien, il y avait des joueurs qui ont assisté à la scène…

C’est ça, il y avait des joueurs qui étaient présents au moment de l’agression. On est revenus pour prendre notre bain avant de rallier l’hôtel pour la mise au vert. Il a saisi l’occasion pour m’agresser.

C’est pour cette raison que vous n’avez pas pris part au match face au RCR…

J’étais dans une situation alarmante et j’avais le moral à plat et je n’ai jamais pensé que Boucherit m’agresse devant tout le monde. Est-ce parce que je suis petit de taille et maigre et je n’ai pas la force pour riposter ? Ou bien je suis un étranger dans son pays ? Mais je crois qu’on défend les couleurs du même club, non ?

Si on vous comprend bien, c’est vous qui avez demandé au coach de ne pas vous convoquer pour ce match…

Je ne pouvais prendre part au match du moment que j’avais le moral à plat. C’est pour cette raison que j’ai demandé au coach de convoquer un autre joueur, plus apte sur tous les plans.

Malgré tout, vous avez tenu à assister à la rencontre en la suivant de la tribune d’honneur. Un commentaire sur le résultat final ?

J’aurais aimé être sur le terrain et aider mes coéquipiers à battre cette équipe de Relizane, mais c’est bien dommage, j’avais le moral à plat. En seconde période, il y avait de la place pour une victoire !

On a appris que vous avez sollicité le président pour vous remettre la lettre de libération. Est-ce la cas ?

C’est vrai, j’ai rencontré le président et je lui ai demandé de résilier mon contrat et me permettre de jouer ailleurs. Je n’ai plus le moral de continuer. Ce n’est pas la première fois qu’un joueur m’insulte et il y a d’autres qui ne cessent de le faire. Mais j’ai préféré ne rien dire.

Quelle a été la réponse du président ?

Il s’est bien expliqué avec moi et il m’a demandé de rejoindre la sélection de mon pays et de jouer les deux matchs face au Sénégal. Il m’a promis que tout sera réglé après mon retour.

Mais certains avancent que vous avez eu des contacts avec des clubs des pays du Golfe, c’est pour cette raison que vous avez provoqué cette bagarre…

C’est faux, je n’ai aucun contact avec les équipes de pays de Golfe. En plus, je suis sous contrat jusqu’à la fin de saison avec le CSC et après je changerai d’air officiellement.

Un mot pour conclure…

Encore une fois, je réitère mon vœu de changer d’air, car je n’ai plus le moral et il y a des animosités au sein du groupe. Il y a aussi des joueurs hypocrites dans l’équipe, ils vous sourient, mais ils sont haineux.

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Boucherit se défend :  «Je n’ai pas agressé Voavy, certains veulent salir mon image»

La direction a décidé de vous écarter jusqu’à nouvel ordre après ce qui s’est passé avec Voavy. Un commentaire ?

Je ne comprends pas la direction du club. Ils veulent que je sois un bouc émissaire. Après le match nul face au RC Relizane, ils veulent me salir. Ce genre de choses arrivent dans de grands clubs à travers le monde. C’est le cas avec Cristiano et Bale au Real Madrid et ce qui s’est passé en sélection entre Brahimi et Soudani. Il n’y a rien entre moi et Voavy. Je vais continuer à me présenter aux entraînements tant que je n’ai reçu aucun écrit.

La direction serait-elle à ce point en colère contre vous  ?

C’est à ne rien comprendre et je ne veux pas polémiquer. Je préfère attendre mon retour à Constantine pour m’expliquer avec les responsables du club sur cette affaire.

Vous paraissez très affecté par ce qui vous arrive…

Et comment ne pas l’être ! C’est vraiment navrant et rageant. Je pense qu’il y a des personnes qui font tout pour salir mon image vis-à-vis des Sanafir. Pourtant la saison passée, j’ai été pour beaucoup dans le maintien de l’équipe en Ligue 1 Mobilis. Je ne comprends rien à cet acharnement de certaines personnes contre moi.

Vous êtes accusé d’avoir agressé le joueur Voavy la veille de votre match face au RC Relizane. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Je démens tout cela, et ce n’était qu’une altercation entre deux joueurs du même club. Ce n’est pas aussi grave comme veulent le faire croire certaines personnes malintentionnées, qui souhaitent nuire à ma réputation. J’ai eu une altercation verbale avec lui, sans plus. Vous pouvez demander à mes coéquipiers.

Pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé exactement ?

Pour être plus clair, j’ai eu ce petit malentendu avec le Malgache lors de la séance d’entraînement dans les vestiaires et non à l’hôtel comme le prétendent certains. Des personnes dont je vais dévoiler les noms prochainement. J’ai vu que le Malgache n’était pas du tout concentré sur le match qui nous attendait face au RCR et je lui ai demandé de travailler avec les attaquants l’efficacité, mais il a réagi violement, comme s’il ne s’attendait pas à ce que quelqu’un lui fasse la remarque.

Pourriez-vous être plus explicite ?

Cette personne qui veut me salir fait tout pour m’écarter de l’équipe, et elle essaie avec tous les moyens de retourner les supporters contre moi. D’ailleurs, je n’attends que le moment propice pour la dénoncer. Je suis quelqu’un d’éduqué et de bonne famille.

Vous n’êtes pas accusé uniquement d’avoir agressé Voavy, mais aussi Djilaline et Remache…

C’est vraiment du n’importe quoi. Je crois que je ne suis pas un monstre pour dépasser la ligne rouge ! C’est vrai, je m’emporte sur le terrain lorsqu’un de mes coéquipiers rate une passe ou une action. J’aime le club et je souhaiterais voir le CSC dans une bonne position au classement.

Une frange de supporters vous a insulté à votre entrée sur le terrain face au RCR. Un commentaire ?

Que voulez-vous que je vous dise. Ce manipulateur a eu ce qu’il cherchait. C’est vrai, il y a des supporters qui m’ont insulté et ça m’a fait vraiment mal, car je n’ai que de bons rapports avec les Sanafir.

Est-ce vrai que vous avez répondu aux supporters en leur signifiant que vous quitterez le club au mercato d’hiver ?

Oui, j’ai répondu par un geste en leur disant que je suis prêt à partir si c’est moi le problème. C’est vraiment navrant et rageant et j’aurais souhaité jouer ce match face au RCR. J’ai joué tous les matchs sauf cette rencontre en raison de ce qui s’est passé avec Voavy. J’aurais aimé faire mon entrée en seconde période pour apporter un plus, mais c’est bien dommage.

Un dernier mot pour conclure ?

Si c’est moi le problème, je suis prêt à partir au mercato d’hiver et à changer d’air, sinon je demanderais à rester remplaçant, jusqu’à ce que les choses s’améliorent. Je suis quelqu’un qui aime ce club et on est tous appelés à nous mobiliser pour rétablir l’équilibre et redonner au CSC son lustre d’antan.