Quand tout va bien, tout le monde s’affiche et parade comme un paon, mais dès que les problèmes surgissent, c’est la fuite en avant et tous ces messieurs disparaissent dans la nature et ne donnent plus signe de vie. Les Sanafir, très déçus par les résultats de ces dernières journées et notamment celui du week-end dernier face au NAHD, se sont dirigés vers l’hôtel Hocine pour déverser leur colère sur les joueurs qu’ils estiment responsables aussi de ce qui se passe au sein du CSC. Ils ont caillassé le bus des joueurs à son entrée à l’hôtel, et fort heureusement qu’on n’a enregistré aucun blessé. Aucun responsable n’accompagnait les joueurs, seul l’entraîneur François Bracci a affronté les Sanafir et leur colère. Cela s’est passé aussi lorsque l’équipe s’était déplacée à Bel-Abbès où aucun dirigeant n’avait accompagné l’équipe. De mémoire de Clubiste, on n’avait jamais assisté à pareille situation.
Ce sont des salariés, ils doivent donc assumer leurs responsabilités
Ceux qu’on désigne par responsables du club sont en premier lieu le directeur général du club qui fait office de capitaine du bateau. Son éclipse a donné cours à plusieurs malversations au sujet de son départ ou non comme le revendiquaient les supporters des Vert et Noir. Le premier responsable du club a failli à sa mission, en ne voulant pas assumer ses responsabilités face à une mini-crise qui risque de s’aggraver davantage. En prenant la responsabilité de diriger un club comme le CSC, les responsables savaient pertinemment qu’ils n’allaient pas être épargnés des critiques les plus sévères. Alors que maintenant le club est professionnel et tout les dirigeants sont des salariés, il y a un minimum de décence à respecter.
Berthe, le bouc émissaire
Les supporters et surtout les dirigeants des Vert et Noir ont imputé la responsabilité de ce nul que tout le monde considère comme un semi-échec au Malien Ousmane Berthe, après son expulsion survenue à quatre minute de la fin de la rencontre. Non, tous les observateurs sont unanimes à dire qu’en seconde période, les camarades de Boucherit avaient baissé d’intensité et avaient tendance à s’endormir. Le coach du NAHD, Meziane Ighil, avait fait une bonne lecture du jeu des Sanafir et avait constaté que l’attaquant tchadien Ezechiel était bien muselé par le Malien Berthe, raison pour laquelle il a incorporé Ouznadji à l’heure de jeu pour aller aider son coéquipier et provoquer le Malien qui est tombé dans le panneau. A partir de là, Ezechiel se trouva libéré et sur une remise justement d’Ouznadji, il est arrivé à inscrire le but égalisateur de son équipe. Maintenant la responsabilité incombe aux coéquipiers de Berthe qui aurait dû se montrer vigilant, à quatre minutes de la fin du temps réglementaire. La responsabilité aussi est partagée par le staff technique qui n’avait pas épuisé ses remplaçants et aurait dû, juste après la sortie de Berthe, renforcer la défense. Or Bracci n’avait effectué qu’un seul remplacement à la 81e minute, lorsque Djellilahine, un milieu offensif, remplaça Guerabis, un milieu défensif.
