Le maître à jouer du CSC, l’ex-international Yacine Bezzaz, parle de l’actualité
du club de Constantine et la préparation avec le nouvel entraîneur Didier Gomez. Il estime que ce dernier lui plaît beaucoup avec sa méthode qui permettra à l’équipe de sortir de la zone de turbulence dès la reprise face au DRBT. D’autre part, il revient sur le nul de l’EN face à la Tanzanie, qu’il qualifie de chance inouïe, tout en donnant son avis sur un éventuel départ de Gourcuff.
Comment se passe le stage d’El Bez jusque-là ?
Dans l’ensemble, tout va bien à El Bez, on a profité de cet arrêt du championnat pour effectuer ce court stage afin de reprendre la compétition dans de meilleures conditions, il faut dire que cela nous a été profitables en étant loin de la pression et recharger les accus ; croyez-moi, on a bien transpiré avec les efforts fournis, j’espère que cela se répercutera sur le terrain prochainement.
Comment trouvez-vous le nouvel entraîneur et sa méthode de travail ?
Pour être franc, ce coach me plaît énormément, car non seulement il est responsable et veut réussir avec nous malgré notre situation, c’est ce qui m’a le plus plu en lui, il faut dire aussi qu’il a une personnalité et veut relever le défi avec nous. On vient d’entamer un grand travail physique, tout en essayant de reprendre confiance, sachant que des rencontres difficiles et importantes nous attendent.
Vous sentez-vous prêt à reprendre la compétition ?
Comme je viens de le dire, on a effectué un grand travail avec le nouveau préparateur physique, on était contraints de recharger les batteries, surtout qu’on a beaucoup souffert de ce volet par le passé. Ainsi, ce travail donnera ses fruits dès notre prochain match face au DRBT.
Comment appréhendez-vous cette rencontre ?
Ce sera une question de vie ou de mort pour nous, du moment que l’erreur et un faux sont impardonnables, car on n’est pas bien au classement général, donc on doit bien négocier les trois points de ce match. D’ailleurs, on a une idée sur notre adversaire, donc on tentera de le surprendre chez lui.
Passons à autre chose, l’EN vient de se neutraliser avec la Tanzanie, votre commentaire ?
La seule chose à retenir de cette empoignade est le point du nul ramené de ce pays, car l’Equipe nationale était très loin de son niveau habituel, et n’était pas organisé sur le terrain, en plus, les Tanzaniens étaient mieux en jambe que nous en première mi-temps où ils avaient raté des buts nets, vous vous rendez compte si M’bolhi n’était pas là, ou si les attaquants tanzaniens avaient bien saisi leurs chances, c’est l’expérience qui leur a fait défaut.
Mais ils sont revenus en deuxième mi-temps…
Comme je l’ai dit, l’EN a eu de la chance de revenir avec ce point de la Tanzanie, et si l’adversaire avait réussi à inscrire ses actions, il nous aurait infligé une défaite historique, on a frôlé la catastrophe, et par chance, on a dans notre effectif un attaquant racé qui ne rate rien, je parle de Slimani que je salue pour son sens du but, qui a encore prouvé sa nette progression.
Le sélectionneur a-t-il fauté en optant pour le 4-4-2, dès le début ?
Il est bien placé pour savoir ce qui convient pour l’équipe, mais ce qu’on a vu durant la première mi-temps prouve que ses choix n’étaient pas bons, car les joueurs étaient absents sur toute la ligne, et l’adversaire gagnait en confiance en permettant le luxe de ridiculiser notre arrière garde. Les Tanzaniens en ont profité des joueurs de l’entrejeu qui étaient dans les vagues, et par chance, on a évité le pire, le rêve pouvait partir à Dar Essalem.
Et les changements effectués en deuxième mi-temps…
Les changements étaient bons, car mettre Bentaleb à la place de Belfodil et avancer Medjani dans la récupération a rééquilibré la donne, comparativement à la première mi-temps, où les joueurs adverses trouvaient des facilités à pénétrer dans notre camp et atteindre Mbolhi aisément, cela m’a permis d’apprécier les individualités des Tanzaniens.
Etes-vous pour ou contre le départ du sélectionneur national ?
Une chose est sûre, l’Equipe nationale a perdu de son jeu depuis le Mondial brésilien ; on a éprouvé les pires difficultés depuis, que ce soit en rencontres amicales ou officielles, sinon je ne suis pas habilité à vous dire si Gourcuff doit partir ou rester, je me contenterais de donner un conseil aux responsables du football de s’attacher les services d’un grand sélectionneur dans le cas où il venait à partir, car l’EN a vraiment grandi, donc il lui faut un ténor.