CS Constantine déstabilisé

CS Constantine déstabilisé

En fait, tout Constantine et plus particulièrement les «anciens» parmi les proches des milieux clubistes évoquaient depuis plus d’un mois l’émission d’une pétition dont l’aboutissement a été laborieux. Cette pétition avait pour objet le retrait de confiance à Mourad Mazar, président du club. Or, les deux tiers des signatures requis ont été atteints (205) comme l’a affirmé encore une fois le représentant de la DJS.

Des rumeurs avaient laissé croire que l’AGE allait se tenir aujourd’hui au centre culturel Abdelhamid Benbadis. Une spéculation évacuée du revers de la main par M. Gharbi. «Toute la latitude est laissée à M. Mazar afin qu’il se prépare dans les meilleures conditions à répondre aux membres de l’assemblée générale des griefs qui lui sont faits. En tout état de cause, il ne faut pas aller vite en besogne et laisser accroire que la finalité de l’AGE en question est sa destitution.



Les pétitionnaires devront donner au préalable et publiquement toutes les raisons expliquant leur désaveu car est-il encore utile de souligner qu’il n’est pas question d’introniser et de détrôner cavalièrement et selon les humeurs un président unanimement élu il y a moins d’une année», soulignera-t-il, considérant que l’administration qu’il représente reste garante de l’application de la réglementation. «Nous ne nous immiscerons pas dans la gestion interne du club ni nous ne prendrons fait et cause pour l’une ou l’autre partie, loin s’en faut, mais nous veillerons à ce que soit préservée sa stabilité comme nous l’aurions fait pour n’importe quel autre club de la région qui se trouverait dans la même situation.

Certains jouent les pyromanes parfois à dessein et nous mettent dans la position du pompier à notre corps défendant quoique nous restions tenus de servir d’élément atténuateur.» Il semble d’ores et déjà acquis que les jours de Mazar à la tête du CSC sont comptés même s’il n’est pas exclu qu’il termine la saison, ce qu’il ne souhaiterait certainement pas si les signataires de la pétition persistent dans leur refus de le voir perpétuer sa présence. «Néanmoins, il ne partira pas sans avoir soumis et fait avaliser son bilan à l’AG car c’est trop facile d’imputer à des circonstances exceptionnelles une démission sans rendre des comptes.

La DJS ne cautionnera jamais un tel cas de figure.» Enfin, M. Gharbi reste convaincu de la bonne foi du président du club qui «n’est nullement opposé à la tenue d’une assemblée générale, quoiqu’il ne puisse en être autrement compte tenu des dispositions statutaires. Si M. Mazar a effectivement dénié aux membres signataires de la pétition toute appartenance à l’AG au motif qu’ils ne se sont pas acquittés de leurs cotisations, la DJS lui a clairement signifié que ce sont ces mêmes membres qui n’ont jamais versé leurs cotisations qui l’ont élu».

Concluons enfin sur le fait que Mourad Mazar a été exposé pratiquement au cours de l’essentiel de la saison actuelle au courroux des supporters, notamment les ultras. C’est d’ailleurs ce rejet presque unanime à mesure que les semaines passaient qui a incité les membres de l’AG à se concerter, à s’autosaisir et à engager une pétition appelant non seulement à la tenue d’une AGE mais plus particulièrement au départ du président.