Croissance de l’économie algérienne: Les prévisions de la Banque mondiale

Croissance de l’économie algérienne: Les prévisions de la Banque mondiale

La croissance de l’économie algérienne s’est poursuivie en 2016 à «un rythme soutenu» malgré la chute des cours du pétrole, a indiqué, hier, la Banque mondiale (BM) en anticipant un ralentissement de l’économie en 2017 sous l’effet du rééquilibrage des finances publiques.

En 2016, l’Algérie «a affiché une croissance soutenue à 3,8%, soit un taux pratiquement similaire à celui de 2015» qui était de 3,9%, précise la BM dans son rapport de suivi de la situation économique de la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord, publié hier à Washington.

«Cette solide croissance a tenu à la reprise de la production d’hydrocarbures qui a augmenté de 3,6% en 2016 en comparaison avec 0,4% en 2015», explique la BM.

L’activité économique s’est ralentie en dehors de ce secteur, et le taux de croissance du reste de l’économie est tombé de 5,0% en 2015 à 3,9% en 2016 essentiellement en raison du ralentissement observé dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau et d’autres industries.

Mais «le repli reste toutefois modeste malgré l’impact de la chute des cours du pétrole qui sont tombés de 100 dollars le baril en 2014 à 46 dollars le baril en 2016», tient à relever l’institution de Bretton Woods.

«Cette croissance soutenue a résulté en partie d’un processus harmonieux de rééquilibrage des finances publiques, qui a permis de ramener le déficit budgétaire de 16,2% du PIB en 2015 à 12,2% du PIB en 2016», constate l’institution financière internationale.

Selon les mêmes projections, le taux de croissance du pib réel devrait atteindre, en moyenne, 1,2% durant la période 2017-2019.

Pour 2017, la BM anticipe une croissance de 1,5% qui va se réduire à 0,6% en 2018 avant de remonter à 1,5% en 2019. Il ressort du rapport de la BM que cette tendance baissière n’est pas propre à l’Algérie mais sera observée dans tous les pays pétroliers de la région Mena qui ont changé de cap en matière de finances publiques avec la chute des cours pétroliers. Les projections de la BM indiquent aussi une diminution progressive du déficit du compte courant de l’Algérie, qui tombera à moins de 10% en 2019.

La BM note également que le léger accroissement (2,5%) de la production d’hydrocarbures de l’Algérie attendu durant la période 2017-2019 et la remontée des cours du pétrole «devraient atténuer les répercussions négatives du rééquilibrage financier sur les secteurs réels hors pétrole». Les perspectives actuelles de la BM reposent sur l’hypothèse d’une forte remontée des cours du pétrole de 27% en 2017.