L’Algérie a contribué au règlement des crises malienne et libyenne. Au Mali, qui avait sombré depuis 2012 dans une situation d’instabilité, l’Algérie a été le chef de file d’une médiation internationale qui a fortement contribué à la conclusion en juin 2015 d’un accord de paix et de réconciliation.
Cet accord, conclu au terme de près d’un an de dialogue intermalien, a été paraphé le 15 mai 2015 à Alger par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d’Alger et par l’équipe de la médiation internationale. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avait ensuite procédé à sa signature officielle le 20 juin. Le document évoque tous les moyens pour parvenir à une solution définitive de la crise, y compris les réformes politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité. Il comprend également les volets relatifs aux aspects humanitaire, économique, social, de la justice et de la réconciliation. L’accord est aujourd’hui en période d’application sous la supervision d’un comité de suivi présidé par l’Algérie. Ce comité a tenu, depuis son installation, six sessions. La dernière n’a pas pu parachever ses travaux à cause de l’attentat terroriste perpétré contre l’hôtel Radisson Blu à Bamako.
Malgré cet aléa, l’ambassadeur du Mali en Algérie, Nainy Touré, a affirmé récemment que la mise en œuvre dudit accord est « sur la bonne voie ». Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a également mis en exergue le respect du cessez-le-feu par les mouvements politico-militaires, et la mise en œuvre des mesures de confiance.
L’Algérie prône la Paix