Crise Syrienne,La tentative de faire tomber le régime a échoué

Crise Syrienne,La tentative de faire tomber le régime a échoué

Damas affirme avoir fait échouer le complot contre la Syrie

Damas a accepté le plan de l’émissaire international Kofi Annan pour une sortie de crise mais a posé comme condition l’arrêt des violences commises par les «groupes terroristes» pour la réussite de cette mission.

La tentative de l’opposition de faire tomber le régime en Syrie a échoué «une fois pour toutes», a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, précisant que l’armée maintiendra sa présence dans les zones résidentielles jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie. «La bataille pour faire tomber l’Etat en Syrie est terminée une fois pour toutes et une autre bataille a commencé: celle de la consolidation de la stabilité et la construction de la nouvelle Syrie», a affirmé Jihad Makdessi cité hier par l’agence officielle Sana. «L’armée n’est pas contente de se trouver dans les zones résidentielles et quittera les lieux dès le rétablissement de la sécurité et de la paix civile», a-t-il dit, au moment où le régime est pressé par la communauté internationale de retirer ses troupes des villes et villages. «L’armée syrienne ne fait que se défendre et protéger les citoyens qui sont pris en otage la plupart du temps», a précisé M.Makdessi. Le régime du président Bachar Al Assad tente depuis un an de contenir la contestation et mène des combats contre les rebelles de l «Armée syrienne libre (ASL)» armées par l’étranger, qui mène des opérations terroristes et à un complot financé et soutenu par l’étranger. Damas a accepté cette semaine le plan proposé par l’émissaire international Kofi Annan pour une sortie de crise mais posé comme condition l’arrêt des violences commis selon le régime par les «groupes terroristes» pour la réussite de cette mission.

Selon M.Makdessi, l’armée ne se retirera que lorsqu’il y aura «un retour à la normale, quand les citoyens pourront envoyer leurs enfants à l’école et reprendront leur vie normale». Le porte-parole a indiqué que quand l’armée s’était retirée dans le passé de certaines zones, «l’armement (des rebelles) est devenu plus important et il y a eu des tentatives de contrôler et de prendre en otage des quartiers entiers pour s’attaquer à l’Etat». Les troupes syriennes sont déployées en masse dans l’ensemble du pays où elles bombardent sans relâche des poches de résistance rebelles, notamment à Homs (centre) et Idleb (nord-ouest), au prix de dommage collatéraux chaque jour un peu plus dramatiques. Damas, qui accuse des pays arabes notamment l’Arabie saoudite et le Qatar de financer et d’armer les rebelles, et la Turquie d’abriter des camps de réfugiés et de déserteurs, a appelé M.Annan «à se rendre dans les capitales qui financent l’opposition et l’incitent (à la violence)». Aujourd’hui, les représentants de plus de 70 pays participeront à Istanbul à une réunion des «Amis de la Syrie» pour «accroître la pression» sur le régime de M.Assad.

«La conférence d’Istanbul ne réunit pas les amis de Syrie, et à son programme ne figure pas l’amitié mais l’inimité envers la Syrie», a réagi M.Makdessi. «Il s’agit d’une entrave claire à la mission d’Annan», a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à «aider» la Syrie plutôt qu’à «exercer des pressions sur elle». Par ailleurs, la Syrie a accepté une demande de l’ONU d’accueillir une équipe d’experts pour étudier les conditions de déploiement d’une éventuelle mission d’observateurs dans le pays déchiré par les violences, a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Concernant le plan (de l’émissaire international Kofi) Annan, la principale prochaine étape sera la signature du protocole traitant la question des observateurs en vue de parvenir à une accalmie en Syrie», a affirmé Jihad Makdessi, cité hier par Sana. «La Syrie accueillera prochainement une délégation ad hoc (de l’ONU) pour en négocier le mécanisme d’application», a-t-il ajouté, sans préciser de dates.

Les Nations unies envisagent de déployer une mission d’observateurs forte de 250 hommes pour surveiller un éventuel cessez-le-feu en Syrie, avaient indiqué vendredi des diplomates.

L’ONU a demandé l’autorisation à Damas d’envoyer une équipe d’experts du département des opérations de maintien de la paix afin d’étudier sur place les conditions de ce déploiement.