Le chef d’état-major américain, le général Martin Dempsey, a évoqué hier la crise syrienne avec les responsables militaires turcs à Ankara alors que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l’inaction de Washington au sujet de ce conflit aux portes de la Turquie.
Le conflit syrien, la lutte antiterroriste, le programme nucléaire de l’Iran sont au menu des entretiens entre le numéro un de l’armée américaine et son homologue turc Necdet Özel, a-t-on précisé de source turque.
La Turquie et les Etats-Unis, alliés au sein de l’Otan, ont jeté en août dernier les bases d’un «mécanisme opérationnel» (échange de renseignements notamment) visant à préparer l’après Assad en Syrie, confronté depuis 19 mois à une révolte populaire.
La Turquie qui partage une longue frontière avec la Syrie, abrite environ 80.000 réfugiés syriens et a proposé l’établissement de zones protégées en Syrie pour accueillir les populations qui fuient les combats.
Mais cette proposition n’a pas été accueillie favorablement par les grandes puissances car sa mise en oeuvre implique une couverture militaire.
La Turquie ainsi confrontée à un flot de réfugiés a critiqué son allié américain, par la voix de son Premier ministre, qui a invité les Etats-Unis a s’impliquer davantage pour une résolution de ce conflit.
«Les Etats-Unis ne sont pas pour l’instant engagés dans cette question.
Les pays qui sont actifs sont la Russie et la Chine», alliés du régime syrien, a dit M. Erdogan dans des déclarations rapportées lundi par les journaux turcs.
«Les Etats-Unis ne font pas ce qui attendu d’eux» concernant la crise syrienne, a affirmé M.Erdogan, soulignant que l’élection présidentielle dans ce pays influait sur l’engagement de Washington