Crise réelle et appels fictifs à une grève générale du 2 au 7 janvier: Le gouvernement doit sévir

Crise réelle et appels fictifs à une grève générale du 2 au 7 janvier: Le gouvernement doit sévir

Il va sans dire que ces appels à la grève ne reposent sur aucun motif valable et visent simplement à mettre le gouvernement sous pression et à déstabiliser la société.

Depuis quelques jours, de folles rumeurs sur une grève générale du 2 au 7 janvier 2017 circulent sur les réseaux sociaux. Il s’agit bel et bien de rumeurs puisque, jusque-là, ceux qui en seraient les auteurs restent anonymes. Toutefois, la réussite de la grève générale à laquelle ont appelé, selon le même procédé, des commerçants à Tizi Ouzou le 13 décembre dernier, laisse planer une grande inquiétude quant à une éventuelle adhésion de la population à ces appels. Cette inquiétude est d’autant plus aiguë que les commerçants sont en colère contre l’intensification des contrôles et les pressions fiscales qu’ils subissent ces derniers mois.

Cependant, l’Association nationale des commerçants et artisans s’est montrée rassurante. Elle a tenu d’ailleurs à recadrer la situation en niant l’existence d’un quelconque appel crédible à une grève générale et en remettant en cause même les motifs qui sous-tendraient cette «prétendue grève». «La grève des commerçants début 2017 n’est qu’une rumeur lancée par les barons de la spéculation et du business politique», écrit l’organisation dans un communiqué. Selon elle, les barons de la spéculation qui sont derrière cette entreprise cherchent à pousser les commerçants à «augmenter la demande et à stocker les produits pour doubler les prix».

«Tous les marchés de gros et de détail à travers les wilayas poursuivront leurs activités de façon normale (…). Il n’y aura aucun changement notable pour ce qui est des prix des produits qui seront toujours soumis à la loi de l’offre et de la demande», rassure-t-elle. La loi de finances 2017 fait-elle peur à ce point? Bien que des augmentations notables soient prévues pour 2017, il faut reconnaître que les transferts sociaux ont été maintenus et le président de la République s’est lui-même engagé à faire de leur maintien «une ligne rouge» que nul ne saurait franchir.

Il va sans dire que ces appels à la grève ne reposent sur aucun motif valable et visent simplement à mettre le gouvernement sous pression et à déstabiliser la société. En effet, des sources pro-gouvernementales indiquent que cette campagne qui fait rage sur les réseaux sociaux «obéit à des feuilles de route pensées ailleurs».

Il s’agirait, en somme, d’un complot ourdi par des forces hostiles à l’Algérie dans l’objectif de la déstabiliser et de la pousser à mettre en stand-by le processus de réformes qu’elle a engagé afin de se mettre sur la voie de l’émergence. Face à cette situation d’incertitude, il faut dire que la responsabilité du gouvernement est sérieusement posée. Il doit agir et sévir par la force de la loi pour préserver la stabilité du pays qui est une ligne rouge. Il est tenu aussi de mener une opération de communication-marketing afin de faire adhérer la population à ses politiques.