Le gouvernement décidé, enfin, d’agir pour venir à bout de la crise de lait en sachet qui perdure depuis des mois. Après avoir tergiversé, «cafouillant» même quant aux raisons de ces pénuries récurrentes, l’exécutif a décidé d’agir à l’origine de la crise.
Soit, augmenter les quantités de poudre de lait fournies par l’Office algérien interprofessionnel du lait (Onil) aux laiteries publiques et privées, comme ne cessent de le réclamer nombre d’intervenants dans le circuit de produits de large consommation.
Dans un communiqué publié, jeudi, sur son site web, le Premier ministère précise que «les laiteries du Groupe public industriel de production du lait et de ses dérivés (Giplait) verront leur approvisionnement en poudre de lait passer de 7 000 à 10 000 tonnes par mois, avec en contrepartie l’augmentation de leur production de lait en sachet de plus de 2 millions à près de 4 millions de litres par jour».
Les laiteries du secteur privé verront, elles aussi, leur approvisionnement passer de 7 500 à 9 000 tonnes par mois, ajoute la même source. Ce qui provoquera une «saturation du marché». D’où «l’application ferme de la loi contre tous les auteurs de détournement de la poudre de lait fortement subventionnée par l’Etat au bénéfice des consommateurs, avertit le Premier ministère.
Pour rappel, une nouvelle clause a été introduite récemment dans la convention liant l’Onil aux propriétaires des laiteries, faisant obligation à ces derniers de présenter un document détaillant les quantités produites et distribuées sur lequel figureront les cachets apposés par les distributeurs, dans le but de définir le circuit réel du lait subventionné.
Une démarche qui objecte «la traçabilité de la poudre de lait, à partir de l’étape d’approvisionnement jusqu’à l’arrivée du produit fini au niveau des commerçants en détail.
R. N.
