En dépit des inquiétudes et des paniques engendrées par la chute drastique des prix du pétrole, dans les marchés mondiaux, et son lourd impact sur l’économie nationale, le président du parti Tajamoû Amal El-Djazaïr (Taj), Amar Ghoul, tient toujours au discours rassurant et apaisant.
S’exprimant lors d’une réunion du bureau politique de son parti, tenue au siège de ce dernier, à Dely-Ibrahim, Ghoul s’est attardé d’emblée sur les évènements qu’a connus la Palestine ces derniers jours, sans oublier le coup d’État au Burkina-Faso, tirant, là, ainsi, la sonnette d’alarme sur les répercussions de celui-ci sur la région du Sahel en général et l’Algérie en particulier. «L’Algérie dispose et recèle de toutes les potentialités et de multiples alternatives lui permettant de surmonter cette chute des revenus», a précisé le président de Taj. Ce qui signifie que «l’Algérie traverse une situation inquiétante, pas catastrophique», pour Amar Ghoul. «Notre situation est bien mieux que celle que traversent certains pays développés», a rajouté le président de Taj. «Il nous reste beaucoup de potentialités et de grandes possibilités pour renforcer notre économie», a-t-il dit, tout en assurant que l’État va continuer dans sa politique de subventions. Aussi, il a appelé la classe politique à adopter un discours responsable et serein, quant à cette chute du prix des hydrocarbures. Pour ce qui est du déficit budgétaire, estimé à 2 600 milliards de dinars, soit l’équivalent de 40 milliards de dollars, le président de Taj s’est, également, montré confiant.
«Notre problématique ne réside pas dans le déficit, vu que tous les pays ont une balance commerciale négative. Notre problématique est comment tracer une feuille de route adéquate, afin de passer à une économie productive», a averti Ghoul, également, ministre du Tourisme. Au moment où les esprits des Algériens sont braqués vers la crise économique, le président de TAJ estime que la vraie menace sur la stabilité du pays n’est pas la dégringolade des cours du baril, mais plutôt certaines idées qui véhiculent le scepticisme et crient à la catastrophe économique. Ghoul prône l’éloignement du débat insensé, alimenté par des visions partisanes, limitées, et construire un front national pour faire face au défi de l’heure.
L’ex-général et Moudjahid, Toufik, a mené à bien sa mission
Au sujet du départ à la retraite de l’ex- général Toufik, Ghoul a appelé à faire la part des choses et ne pas rentrer dans un débat «sensationnel et le tapage». «Il est vrai que les changements opérés dans les institutions, militaire et civique, ces derniers jours, sont très forts et très importants, et ayant un important poids.
Néanmoins, il s’agit d’un processus ordinaire et normal dans l’édification d’institutions plus efficaces, plus fortes, plus modernes. Des institutions qui ambitionnent de dépasser les conjonctures du passé pour bâtir une nouvelle ère», a-t-il déclaré, avant d’affirmer que le «général Toufik est un moudjahid qui a occupé de hautes fonctions, et a bien mené sa mission». Tout en soulignant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dispose de toutes les prérogatives lui permettant d’opérer ces changements.
Révision de la Constitution
De surcroît, au sujet de la révision constitutionnelle, le président de Taj, ministre du Tourisme, prône une «Constitution consensuelle» qui associe tous les partis politiques sans distinction aucune, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, le contexte prééminent actuel impose à son parti d’inviter tout le monde à un dialogue autour d’un même but qui répond aux défis auxquels fait face le pays. Pour lui, de par son essence, la Constitution n’est pas un document conjoncturel qui répond à des considérations partisanes ou claniques. Or, il s’agit d’un projet d’avenir qui engage toute la nation, autant, donc, selon lui, d’associer large toutes les composantes de l’échiquier politique national à travers toutes ses tendances confondues. Dans la foulée, il est revenu sur les évènements qu’a connus la wilaya de Ghardaïa. Il a expliqué, à ce sujet, que le dossier est, aujourd’hui, sous contrôle.
Lamia Boufassa