Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation en Libye, ce jeudi 15 mai, l’Algérie a exprimé sa vive inquiétude face à la reprise des affrontements armés dans le pays. Toufik Laïd Koudri, membre de la mission permanente de l’Algérie auprès des Nations Unies, a pris la parole pour souligner l’urgence d’une solution pacifique et inclusive à la crise libyenne.
« L’Algérie suit avec une nouvelle inquiétude l’évolution de la situation en Libye », a déclaré le diplomate, regrettant la persistance des violences. Il a réaffirmé l’engagement constant de son pays à promouvoir une résolution pacifique du conflit, en appelant les parties libyennes à privilégier le dialogue comme seule voie possible pour surmonter leurs différends.
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Toufik El-Aïd Koudri : « La Libye a besoin d’unité, pas d’ingérences étrangères »
L’Algérie a également salué l’attitude des autorités libyennes qui coopèrent avec la Cour pénale internationale (CPI), estimant que cela représente un pas positif dans le processus de justice et de lutte contre l’impunité. « Obtenir la justice en Libye est une demande nationale légitime », a insisté Koudri. Il a précisé que cette quête de justice ne doit pas être perçue comme une exigence extérieure, mais comme un droit fondamental des Libyens eux-mêmes.
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Le diplomate a également mis en garde contre les ingérences étrangères, rappelant que la Libye ne doit pas devenir un champ de bataille pour des intérêts extérieurs.
« Nous demandons le départ de toutes les forces étrangères pour assurer la stabilité du pays », a-t-il martelé. L’Algérie estime ainsi que la présence de troupes et de mercenaires étrangers ne fait qu’aggraver les divisions internes et compromettre toute solution politique durable.
L’Algérie au Conseil de sécurité : « La paix en Libye passe par les Libyens »
Toufik Laïd Koudri a souligné que la justice relève d’abord de la souveraineté nationale libyenne, tout en appelant à renforcer la coopération entre les juridictions libyennes compétentes et la CPI. Cette coopération est, selon lui, indispensable pour garantir des enquêtes crédibles sur les violations des droits humains et les crimes commis sur le territoire libyen.
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Enfin, le représentant algérien a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour aider la Libye à sortir de la spirale de violence. Il a insisté sur la nécessité d’un retrait immédiat, total et sans condition de toutes les forces étrangères et mercenaires. « Il faut permettre aux Libyens de décider eux-mêmes de leur avenir et de gérer leurs affaires sans pressions extérieures », a-t-il conclu.
L’Algérie réaffirme ainsi son soutien à une solution politique sous l’égide des Nations Unies, fondée sur le dialogue, la souveraineté et l’unité du peuple libyen.