Le FMI conseille encore une fois à l’Algérie de diversifier son économie afin de gagner son indépendance et d’éviter d’être touchée par la crise économique.
Lors d’une conférence de presse donnée dimanche 11 novembre, le FMI a estimé que l’Algérie devait s’ouvrir à d’autres marchés afin de développer d’autres sources d’exportation que les hydrocarbures. Ce discours n’est pas nouveau, mais cette fois la mise en garde concerne également la crise économique mondiale. «L’Algérie en particulier. Les principales exportations d’hydrocarbures, le gaz surtout, sont orientées vers l’Europe du sud, un des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie. S’il y a une crise, elle sera ressentie d’une certaine manière en Algérie. L’Algérie devrait s’ouvrir sur d’autres marchés. Le marché de l’Afrique subsaharienne est très important. Le marché domestique algérien a un potentiel considérable. La demande intérieure est forte», a estimé le chef de la délégation du FMI, Zine Zeidane.
M. Zeidane met également en garde l’Algérie contre la fausse sécurité que représentent les réserves de changes algériennes, évaluées actuellement à 194 milliards de dollars. Avec la crise économique qui perdure, il estime que les réserves de l’Algérie permettront d’assurer seulement 38 mois d’importation. Le gouverneur de la Banque d’Algérie avait déjà évoqué ce risque : «L’Algérie risque de subir de plein fouet les répliques des crises économiques internationales si elle ne diversifie pas ses ressources financières», estimant que la santé financière de l’Algérie ne serait pas éternelle. La diversification devient alors une urgence.