Le système consiste, pour un voisin de l’immeuble à transporter dans sa voiture, chaque jour, pendant une semaine, quatre enfants à l’école, un second voisin, la semaine suivante prendra le relais et ainsi de suite.
La crise économique qui frappe actuellement les Européens a fatalement imposé de nouvelles règles de vie aux centaines de millions d’habitants qui peuplent le Vieux Continent. Ces règles sont très simples et très faciles à suivre quand on possède un minimum de sens citoyen et s’articulent autour de deux principes cardinaux : faire la chasse au gaspillage, ce qui, en soi, n’est pas une mauvaise chose, sauvegarder le pouvoir d’achat et si possible maintenir la planète en l’état.
Face aux augmentations répétées du prix des carburants au niveau des pompes à essence, les Français par exemple se sont aperçus qu’il leur était impossible de courir indéfiniment derrière des hausses sans grever leur budget et que la seule alternative pour s’en sortir était d’imiter les Américains et leur fameux covoiturage.
Ils n’ont rien inventé mais ils ont eu le courage de prendre ce qui était bon chez les autres sans passer pour des plagiaires. Le système consiste, pour un voisin de l’immeuble à transporter dans sa voiture chaque jour pendant une semaine quatre enfants à l’école, un second voisin, la semaine suivante prendra le relais et ainsi de suite. Le bénéfice comme on le voit est énorme.
Au lieu que chaque parent mobilise une voiture pour son fils, c’est une seule voiture qui est mobilisée pour quatre enfants. Cela veut dire que le transport des écoliers revient quatre fois moins cher pour les familles qui gagnent par la même occasion plus de temps.
Sans compter qu’un véhicule pollue quatre fois moins l’atmosphère que quatre véhicules. Les Français qui ont décidément de la suite dans les idées ne se sont pas arrêtés là. Ils ont amélioré et diversifié le système jusqu’à son extrême limite. C’est ainsi qu’ils l’ont encadré par des centres chargés de regrouper les appels de tous ceux qui seraient intéressés par l’opération. Exemple : vous avez une voiture, vous habitez Paris et vous souhaitez vous rendre à Rouen à peu de frais compte tenu du prix du gasoil.
Vous appelez alors l’un de ces centres basés dans la capitale et vous donnez vos coordonnés à savoir, votre nom, votre prénom, le type de voiture que vous possédez, l’heure de départ prévu pour Rouen et les haltes que vous pensez faire en cours de route. Dans l’après-midi même ou une heure plus tard, le centre vous contactera par Internet pour vous soumettre ses premières propositions.
Elles portent sur l’âge des futurs voyageurs qui vont vous accompagner, leur métier, leur tendance à parler ou au contraire à se taire, leur propension à fumer, à s’allier facilement ou non avec des inconnus. Votre réponse par le même canal portera alors sur le lieu de rendez-vous et sur la quote-part que chaque voyageur devra payer.
I.Z
