M.Goudjil plaide pour la désignation d’un comité de réconciliation avant l’organisation d’une conféren
L’ex-coordinateur du mouvement de redressement du FLN, Salah Goudjil, actuellement sénateur du tiers présidentiel, revient avec une proposition pour désamorcer la crise qui couve au parti.
Il préconise, depuis quelques jours, la désignation de ce qu’il appelle un Comité de réconciliation pour l’unité et l’action (Crua) composé de cadres ayant assumé des responsabilités au sein du parti. Ce comité remplacera provisoirement la direction actuelle avant l’organisation d’une conférence nationale. Mais comment a été accueillie cette initiative? Selon M.Goudjil, qui plaide pour l’organisation de la conférence après la session du comité central, prévue du 31 janvier au 2 février 2013, «il y a des échos favorables à cette proposition». Pour ce faire, notre interlocuteur a ajouté qu’il est en contact avec les membres du comité central pour les convaincre du bien-fondé de son initiative. «Cette conférence aura à procéder à une évaluation objective de la situation générale du parti et désigner une commission devant préparer un congrès extraordinaire. De ce congrès émergera démocratiquement une direction compétente et dynamique, version nouvelle génération, qui sera chargée de mettre en oeuvre le futur programme du parti», a expliqué M.Goudjil dans une interview accordée il y a quelques jours à un confrère. Cependant, cette initiative n’est pas partagée par tous les contestataires de Belkhadem dont les avis convergent sur le départ de ce dernier.
Sans désapprouver la proposition, Boudjemaâ Haïchour, membre du comité central, avance qu’il serait préférable que la crise du FLN soit réglée dans le cadre des instances du parti.
«La conférence que propose M. Goudji, aussi bonne que soit son intention, ne peut remplacer une instance du parti qu’est le comité central, pour peu qu’il se tient dans des conditions de sérénité», a-t-il indiqué, ajoutant que tous les scénarios sont envisageables pour le déroulement de la prochaine session du comité central.
M.Haïchour propose de passer à l’urne dans la transparence totale lors de la session du comité central pour renouveler ou retirer la confiance au secrétaire général.
Cela se passe alors que les partisans et les opposants du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhdem, poursuivent la préparation de la session ordinaire décisive du comité central, prévue du 31 janvier au 2 février 2013. «On prépare sereinement cette session avec le même ordre du jour», a indiqué, hier, le porte-parole du FLN, Kassa Aïssi. La direction du parti, minimisant la portée de la crise et de la contestation du secrétaire général, a arrêté un ordre du jour des plus ordinaires. Il s’agit des questions organiques et organisationnelles, du bilan des activités du 2e semestre 2012, du projet de budget 2013, de l’avant-projet de synthèse de quelques propositions concernant la révision de la Constitution et débat général.
Cet ordre du jour est rejeté en bloc par les contestataires du mouvement de redressement. Ces derniers avancent que le seul point à discuter lors de cette session sera la destitution de M.Belkhadem et la désignation d’une autre direction nationale.
Selon Kassa Aïssi, la direction du parti a déjà envoyé les convocations aux membres du comité central pour la session du 31 janvier en cours. «On a envoyé 330 convocations, c’est-à-dire à tous les membres à l’exception des membres décédés, de ceux qui ont rejoint d’autres partis ou démissionné ainsi que de ceux qui sont suspendus (Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi, Ndlr)», a-t-il précisé. En attendant, Boudjemaâ Haïchour accuse M.Belkhadem et les membres du bureau politique d’avoir fait du parti «un nid de corrompus».