CRISE DU FLN, et Ce n’est pas fini…

CRISE DU FLN, et Ce n’est pas fini…
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Les déclarations de Belkhadem sur la crise du parti et ses décisions ont élargi le champ de ses contestataires.

La crise du Front de libération nationale (FLN) est loin de connaître son épilogue. Et le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, n’est pas encore sorti d’affaire. Selon des sources, la crise enfle dans les coulisses de l’ex-parti unique. Un indice? «L’opinion nationale et internationale saura bientôt ce qui sera réservé à Belkhadem qui n’est pas mieux que ses prédécesseurs à l’instar de Ali Benflis et le défunt Abdelhamid Mehri et autres qui ont quitté le FLN», avait déclaré, le 19 juin dernier, un ministre en exercice. El Hadi Khaldi, ministre de l’Enseignement et la Formation professionnels et membre du Mouvement de redressement, en faisant cette déclaration en marge d’une activité officielle (1er Salon des diplômés de la formation professionnelle inauguré hier, à Riad El Feth) donnait l’impression d’être sûr de ce qu’il avançait. Cette déclaration renseigne sur l’étendue de la crise et annonce d’autres épisodes plus décisifs du feuilleton FLN.



A présent, ce sont les membres du bureau politique qui contestent la décision de Belkhadem concernant le choix des députés désignés pour les postes de responsabilité à l’APN. Certains des membres de cette instance auraient rejoint les contestataires qui veulent la destitution de M.Belkhadem. La crise n’est donc pas finie pour l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale qui croyait avoir remporté la partie lors de la dernière session du comité central qui s’est déroulée les 15 et 16 juin 2012 dans des conditions scandaleuses. Le secrétaire général avait, faut-il le rappeler, «lâché» ses partisans sur les contestataires pour faire évacuer l’estrade de la salle de l’hôtel Riadh et l’imposer comme 1er responsable du parti. Le lendemain du comité central, Belkhadem a organisé une conférence de presse et fait le lien entre la crise du parti et la présidentielle de 2014, avouant que le chef de l’Etat était au courant de la situation du FLN, dont il est le président d’honneur. Cette dernière déclaration aurait soulevé l’ire de l’entourage de Bouteflika. Selon notre source qui s’est confiée au journal électronique TSA, dans l’entourage du Président on estime que ces déclarations sont «une faute politique grave». «Le SG du FLN n’aurait dû en aucun cas impliquer le président de la République dans cette question», explique la source. Le reproche fait par la même source au secrétaire général du FLN est de se «protéger, comme il le fait si bien ces derniers temps, derrière le président de la République pour justifier ses dépassements, notamment l’utilisation de la force et de la violence durant la réunion du comité central contre ses adversaires». Les sources de TSA annoncent également du nouveau dans le parti pour les prochains jours. Une annonce du reste attendue du moment que le maintien de Belkhadem ou son départ n’est pas encore tranché par les centres de décision au FLN qui sont informels, invisibles et ailleurs qu’à l’intérieur des structures du parti. Un cadre de cet ex-parti unique nous a affirmé récemment que «Belkhadem est encore là non pas parce qu’on le soutient, mais parce que la décision de son avenir n’est pas encore arrêtée». «Il faut d’abord trouver un successeur et un candidat plus ou moins crédible dans le parti, ce qui n’est pas encore fait pour le moment. Il faut se rappeler aussi que la présidentielle est un peu loin», nous a expliqué ce membre du comité central et ex-député. Voilà donc qui annonce d’autres épisodes de la crise de ce parti qui a parasité et perverti la vie politique nationale et que le bon sens aurait voulu qu’il soit rangé du côté de l’histoire glorieuse de la guerre de Libération nationale et dramatique de l’histoire de l’Algérie post indépendante.

LG Algérie