Tensions avec la France : Paris annonce le renvoi de nouveaux diplomates algériens

En réponse à l’expulsion de diplomates français par Alger, lundi, la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, en l’occurrence Jean-Noël Barrot, sur BFMTV ce mercredi 14 mai, annonce le renvoi de nouveaux diplomates algériens.

En qualifiant « d’injuste et d’injustifiable » l’expulsion de fonctionnaires français, objet d’une affectation dans des conditions irrégulières, Barrot a levé le voile sur la riposte de la France : l’expulsion de nouveaux diplomates algériens.

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De nouveaux diplomates algériens expulsés de France

En réponse à la décision d’Alger, le ministre français des Affaires étrangères a annoncé l’expulsion de nouveaux diplomates algériens. Il a précisé que cette « riposte immédiate, ferme et strictement proportionnée« , concerne des fonctionnaires algériens détenteurs de passeports diplomatiques, sans visa actuel, sans en préciser le nombre.

« Les Algériens ont souhaité renvoyer nos agents, nous renvoyons les leurs« , a déclaré le Quai d’Orsay en mentionnant que le chargé d’Affaires algérien a été convoqué mardi : « Nous lui avons fait savoir également que nous nous réservons la possibilité de prendre d’autres mesures en fonction de l’évolution de la situation« .

Rappelons, en l’absence d’ambassadeurs, le chargé d’Affaires, Gilles Bourbao, a été convoqué lundi par Alger, et ce, pour « manquements flagrants et perpétrés » de la partie française au respect des procédures diplomatiques.

Tensions entre Paris et Alger: "Au moment où on se parle, la relation est totalement bloquée", affirme Jean-Noël Barrot (ministre des Affaires étrangères) pic.twitter.com/BITBgpDTC2

— BFMTV (@BFMTV) May 14, 2025

Les relations diplomatiques franco-algériennes au point mort

Les relations entre la France et l’Algérie connaissent une nouvelle détérioration majeure. Les autorités algériennes ont exigé le rapatriement immédiat de quinze fonctionnaires français, accusés d’avoir été nommés sans respect des procédures en vigueur.

Face à cette décision qualifiée d' »injustifiée » par Paris, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait promis une « réponse immédiate, ferme et proportionnée« . Cette crise s’ajoute à une série de tensions diplomatiques entre les deux pays, notamment après l’arrestation d’un agent consulaire algérien dans l’affaire Amir DZ.

Cette escalade s’inscrit dans un contexte déjà tendu depuis juillet 2024, marqué par plusieurs incidents diplomatiques majeurs : le rappel de l’ambassadeur algérien suite au soutien de Macron au plan d’autonomie marocain sur le Sahara occidental, l’arrestation de Boualem Sansal, et la détention de plusieurs influenceurs algériens en France.

Malgré une tentative de réconciliation initiée par les présidents Tebboune et Macron en mars dernier, les relations continuent de se dégrader. Paris n’exclut pas de prendre des sanctions, bien que leur nature reste volontairement imprécise, conformément aux usages diplomatiques.

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