Crise des visas avec la France, ressortissants : Lamamra fait le point

Crise des visas avec la France, ressortissants : Lamamra fait le point

Après des mois de tensions et de déclarations par médias interposés sur des questions politiques et de mémoire, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dissipe le brouillard autour des relations franco-algériennes.

Lors d’une interview exclusive accordée à France 24 et RFI (Radio France Internationale) à la veille du sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis-Abeba en Éthiopie, le chef de la diplomatie algérienne a mis le point sur la question migratoire entre la France et l’Algérie.

Le ministre algérien a d’abord qualifié l’état actuel des relations diplomatiques entre les deux pays d’ascendant, avant enchaîner suite à une question sur la décision prise par la France en septembre dernier de réduire de 50% le pourcentage du quota des visas accordés aux Algériens. « Cela fait partie des malentendus que, peut-être, certaines déclarations à la presse du côté français amplifient hors proportions donnant l’impression qu’il s’agit d’une divergence majeure. » a déclaré Ramtane Lamamra.

Du côté algérien, le ministre des Affaires étrangères a tenu à rappeler que l’Algérie accorde une grande importance à la protection, à la préservation, à la sécurité et à la dignité des Algériens présents sur le territoire français et n’accepte aucune atteinte à la mémoire et à l’histoire du peuple algérien.

Les ressortissants algériens, un autre sujet épineux

Concernant les ressortissants faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, Lamamra a saisi l’occasion pour rappeler que « l’Algérie ne protège pas des personnes qui violent la loi française de la même manière qu’aucun État ne devrait protéger des gens qui violent la loi algérienne ». Avant de souligner « une certaine sélectivité du côté français » par rapport à la circulation de certaines personnes au détriment d’autres.

Lamamra a invité la France à traiter « humainement » les gens à la recherche d’un emploi, par exemple, et qui se sont trouvés par la force des événements sur le territoire français considérant qu’il est « faux de dire que l’Algérie refuse de recevoir ses compatriotes qui n’ont plus rien à faire en France » et que cela est abusif de la part de certaines voix françaises.