Crise de la farine : le ministère du Commerce dément et accuse

Crise de la farine : le ministère du Commerce dément et accuse

Le ministère du Commerce s’exprime sur les informations relayées ces derniers jours faisant état d’une « supposée » pénurie enregistrée dans la farine. La tutelle pointe des pratiques spéculatives de certains professionnels du domaine.

Dans une déclaration à la presse, le Directeur général de la régulation et l’organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Kolli, a affirmé que la farine est disponible sur le marché en « quantités suffisantes ».

À ce propos, il a tenu à démentir « les fausses informations » qui font état d’une pénurie de la farine dans le marché, précisant que « toutes les denrées alimentaires « sont disponibles et font l’objet d’un suivi sur le terrain par les ministères du Commerce et de l’Agriculture, notamment au vu de la situation sanitaire actuelle ».

Le même responsable n’a pas hésité à pointer « des parties malveillantes » qui cherchent à « relayer des informations infondées sur la pénurie de farine sur le marché pour des fins précises ». Dans le même sillage, il a souligné que les 432 moulins à travers le territoire national sont « actuellement en production sans interruption », car il leur est interdit de faire des arrêts techniques en prévision de toute urgence.

« Les pratiques spéculatives de certains boulangers »

Selon lui, ces minoteries bénéficient d’importantes quantités de blé tendre, estimées à 317.000 quintaux, destinées à produire 24.000 quintaux de farine, ce qui est « une quantité qui nous suffit et même à nos voisins ». « Sur cette quantité, 5100 quintaux sont dirigés en permanence vers les boulangeries », a-t-il encore précisé.

Néanmoins, l’intervenant a également tenu à ajouter que les Ministères du Commerce et de l’Agriculture ont constaté quelques lacunes notamment le refus de certains boulangers de travailler avec la facturation et de s’approvisionner en farine auprès des minotiers en recourant aux grossistes avec des prix exorbitants.

Les deux tutelles ont, en effet constaté selon lui, que les boulangers refusent d’acquérir les sacs de 50 kg de farine. Chose qu’il a qualifiée « d’un nouveau phénomène qui favorise le transfert de cette matière à la production d’autres produits outre que le pain et donc la spéculation ».