Par
Il semble que les justifications de la tutelle ne donnent pas de résultats. Le vent des grèves menace.
Sa crise du master continue! Les candidats maintiennent toujours leur rassemblement au niveau des universités. Cette crise à commencé quand la plate-forme informatique mise à la disposition des candidats pour qu’ils puissent s’inscrire, s’est bloquée.
Les étudiants protestataires, confirment que l’accès au site était «indisponible». Ou plutôt, il complique, davantage cette opération d’inscription. Aussitôt, le ministère de tutelle avait indiqué dans un communiqué publié samedi dernier, que le délai des recours était prolongé de quelques jours. Le communiqué, n’avait en aucun cas souligné la problématique de l’éventuelle «panne informatique»! Le simple clic, qui devrait faciliter la tâche aux étudiants est devenu un vrai cauchemar. Contacté par nos soins, un responsable du département des sciences politiques et des relations internationales, université d’Alger3, a confirmé à L’Expression, que son département recevait, plus de 200 recours par jour. Que l’opération se déroule bien. Il fait savoir, qu’une équipe de techniciens est mobilisée, elle est mise à la disposition des candidats au master afin de leur faciliter cette opération. «Nos bureaux sont ouverts pour les étudiants, nous avons mobilisé une équipe qui travaille pour le bon déroulement de cette opération de recours», précise-t-il. Par ailleurs, l’administration infirme les propos des étudiants!
Dans ce même contexte, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avait souligné, dans un autre communiqué qu’il a été procédé à travers les universités du pays, «à l’examen des recours pour les inscriptions en master». Malgré, que le ministère affirme le traitement de l’intégralité des choix des candidats au cycle de master au niveau des établissements universitaires de manière classique (non informatisée) par des commissions pédagogiques spécialisées, les étudiants maintiennent toujours le mouvement. L’ambiguïté et une ambiance troublante s’installent. Le département de Hadjar a réaffirmé que l’examen des demandes et des recours a été effectué dans les délais impartis dans le cadre du respect du règlement en vigueur. A présent, il semble, que les justifications de la tutelle, ne donnent pas de résultats. Puisque, le vent des grèves, menace. A Bouira, l’université Akli Mohand Oulhadj a été paralysée par un mouvement de grève enclenché par les étudiants qui protestaient contre le rejet de leur demande d’inscription en master 1 et jugé illégal et injustifié par le rectorat. Cette grève risque de toucher plus d’universités. Le problème est national. Selon une source universitaire, la plupart des facultés étaient fermées au cours de toute la semaine.
En guise de solidarité avec les protestataires, les étudiants n’ont pas rejoint les bancs de leurs classes. On note que l’administrations de l’université, a jugé ce mouvement d’illégal. Pour rappel, les inscriptions au cycle de master ont eu lieu du 28 juin au 12 juillet 2018, une période prolongée trois fois consécutives. Hormis ce problème technique qui est survenu, il faut admettre que les sites des administrations des universités et des autres départements sont loin d’être à jour. Malheureusement, la plupart des sites officiels, ne sont pas actualisés. La question qui se pose, est la suivante: sommes-nous capables de nous passer de l’administration classique? Sommes-nous prêts à passer de l’ère artisanale à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle…? Hélas, la révolution informatique n’est pas pour demain…