Crise au Mali,Ansar Eddine remet sa plate-forme à Blaise Compaoré

Crise au Mali,Ansar Eddine remet sa plate-forme à Blaise Compaoré
crise-au-maliansar-eddine-remet-sa-plate-forme-a-blaise-compaore.jpg

Aucune indication n’a été révélée, ni sur la composition de la délégation, encore moins sur la nature du contenu de ladite plate-forme.

La formation armée Ansar Eddine, qui occupe une partie du nord du Mali, prend son rôle dans la résolution de la crise par la voie des négociations pour une sortie pacifique du conflit, très au sérieux. Après avoir conclu un accord avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, une autre organisation impliquée dans la crise afin d’éviter le recours à la force, et notamment pour éviter la partition du territoire malien, Ansar Eddine, selon l’AFP a remis mardi dernier une plate-forme politique au président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne à Ouagadougou.

Citant une source proche de la présidence, cette même agence rapporte «qu’ une délégation d’Ansar Eddine est venue remettre une plate-forme politique au médiateur». Aucune autre indication ne sera révélée, ni sur la composition de cette délégation encore moins sur la nature du contenu de ladite plate-forme. Ansar Eddine est une organisation armée constituée de Touareg maliens. Elle a annoncé son divorce avec les deux organisations terroristes Al Qaîda au Maghreb islamique et le Mujao, une mouvance criminelle née à l’ombre de la guerre en Libye qui se prétend une dissidence de la nébuleuse, mais tout indique que cette formation douteuse a été créée pour une mission bien précise en territoire marocain, avaient confié des sources très au fait de la situation qui prévaut au Sahel. Au même titre qu’Al Qaîda au Maghreb islamique, ce mouvement a été définitivement écarté des négociations, lesquelles se sont limitées aux seules formations de l’Azawad et d’Ansar Eddine. Cette dernière est engagée dans des pourparlers depuis plusieurs mois avec le président Compaoré, médiateur pour la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ainsi qu’avec l’Algérie, sur qui repose le plus l’aboutissement à une sortie négociée, mais c’est aussi le pays qui en subira le plus de conséquences dans le cas d’une intervention militaire désormais autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU.

A l’application de cette résolution, adoptée le 20 décembre 2012, à laquelle avait appelé la Cédéao soutenue par la France, l’Algérie fermera complètement ses frontières, sachant qu’elle avait procédé déjà à une fermeture partielle de certaines zones de sa bande frontalière pour un meilleur contrôle du terrain et, notamment pour contrecarrer les tentatives d’infiltration des groupes armés et les transactions d’armes. Reste à savoir maintenant à quand le déploiement de soldats de la Cédéao sur le territoire malien qui est sous l’emprise d’une crise politico-sécuritaire depuis plusieurs mois. Deux coups d’Etat ont été commis en une année entraînant le pays dans une triple crise, socioéconomique, politique et sécuritaire. Le contexte sera en faveur des groupes terroristes, des trafiquants d’armes et munitions et de drogue pour lesquels le Sahel sera un territoire fertile pour exercer leurs activités illicites.