Crise au Mali et en Syrie, Alger et Berlin sur la même longueur d’onde

Crise au Mali et en Syrie, Alger et Berlin sur la même longueur d’onde
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La visite du chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle en Algérie revêt un cachet politique puisque ce sont les questions de l’heure, à savoir la situation au Mali et en Syrie, qui ont été au centre de discussions entre Mourad Medelci et son homologue allemand. Les points de vue des deux pays sur les questions clés de la politique internationale convergent.

Dans le domaine politique, Alger et Berlin ont décidé d’élargir le dialogue bilatéral, à travers notamment l’organisation de rencontres régulières au niveau des ministères des Affaires étrangères des deux pays.



Sur le plan international, le ministre des Affaires étrangères allemand Guido Westerwelle et son homologue algérien partagent la même approche. La situation sécuritaire au nord du Mali et la guerre en Syrie rapprochent plus que jamais les positions de l’Algérie et de l’Allemagne. Le chef de la diplomatie allemande a précisé, lors d’une conférence de presse conjointe animée dans la soirée d’avant-hier, que l’Allemagne et l’Algérie privilégiaient le «dialogue national» en vue de résoudre la crise qui secoue ce pays, en tenant compte de la feuille de route élaborée à cet effet par les Nations unies.

En ce qui concerne la Syrie, il a fait part de la position des deux pays en faveur d’une solution politique, soutenant, dans le même cadre, l’initiative des Etats-Unis et de la Russie, pour la tenue d’une conférence internationale sur ce pays. C’est le même son de cloche du côté algérien. Mourad Medelci a fait part de la «conviction» des deux pays en faveur de solutions «pacifiques» pour le retour de la stabilité dans ces deux pays en crise.

Abordant les questions de démocratie et des droits de l’homme, Medelci a rappelé l’attachement de l’Algérie à la promotion de ces deux valeurs universelles, ainsi que les avancées réalisées par le pays dans ce domaine. Mourad Medelci a tenu à rappeler que les droits de l’homme «est une question qui ne concerne que les Algériens et que c’est aux Algériens de développer les droits de l’homme chez eux. De son côté, le chef de la diplomatie allemande a tenu à apporter le soutien de son pays au processus de réformes initiées par l’Algérie.

«L’Algérie évolue dans le sens de la démocratie et de la protection des droits de l’homme. L’Algérie a choisi une voie propre à elle. Il y a eu des élections législatives, puis locales et maintenant une commission s’attelle à la révision constitutionnelle. Nous saluons ce mouvement vers la démocratie». La coopération dans le domaine sécuritaire n’est pas en reste, puisque les deux pays se sont engagés à renforcer leur coopération sécuritaire, notamment dans le domaine anti-terroriste avec la mise en place d’un groupe de travail.

«La lutte contre le terrorisme est aussi un volet structurel de la coopération algéro-allemande et sur directive du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et de la chancelière allemande Angela Merkel, un groupe (de travail) a été mis en place et qui concerne la lutte antiterroriste ainsi que la protection des frontières», a précisé Medelci. A une question d’un journaliste allemand sur les efforts de l’Algérie pour renforcer sa sécurité dans un contexte régional marqué par les conflits, Mourad Medelci a rappelé que «l’Algérie était l’un des premiers pays à avoir combattu le terrorisme en son sol et aujourd’hui le pays est doté d’un système de sécurité des plus efficaces dans la région».

«Je ne crois pas qu’il y ait un pays, dans la région, qui ait pu avancer en matière de sécurité comme l’Algérie. Ces avancées ont été imposées à l’Algérie. Mais cette amélioration constante de la sécurité nous est imposée par un contexte régional et international qui nous incite à plus de vigilance.» Le ministre des Affaires étrangères a rappelé, dans le même cadre, que l’Algérie avait encouragé ses partenaires à «travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme qui est, a-t-il dit, un fléau pas simplement régional mais mondial».

Par Mehdi Ait Mouloud