La crise de légitimité qu’a traversée la direction du FLN n’a pas été sans conséquences sur les différentes mouhafadhas et autres assemblées dirigées par cette instance, notamment celle de Constantine où les membres du vieux parti n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour désigner un candidat à l’Assemblée populaire de wilaya (APW).
Une situation qui a plongé l’Assemblée de wilaya dans une impasse au risque de sa dissolution selon les élus locaux.
En effet, suite à la démission deDr Amireche Nadir de la présidence de l’Assemblée et de tout le parti le jeudi 14 mars, l’APW de Constantine est, depuis, sans président et tous les dossiers sont gelés. Selon la loi, la désignation d’un nouveau président devrait se faire dans un délai ne dépassant pas les 30 jours. Or, la séance prévue initialement le 25 avril puis reportée au dimanche 28 avril , n’a pas eu lieu en raison du boycott des élus FLN alors que les élus des autres formations invités par le wali à tenir cette rencontre — à laquelle la presse n’a pas été conviée — se sont retrouvés dans une salle vide. L’administration représentée par le directeur de la réglementation Drag constatant l’absence de 22 élus et la présence de seulement 18, a procédé au report à une date ultérieure de la séance sans donner aucune explication.
Quant aux élus qui avaient brillé par leur absence, ceux du FLN en l’occurrence et étant majoritaires, ils ont prétexté n’avoir pas encore choisi leur candidat. En colère, les élus des autres formations politiques n’ont pas lésiné sur les mots en qualifiant cette attitude «d’irresponsable» car menant tout juste au blocage et à la dissolution. «L’article 59 stipule l’installation d’un nouveau président de l’Assemblée sans mention du quorum», a-t-on précisé. «C’est un comportement irresponsable de la part du FLN» ajoutent les autres élus du RND. A cet effet, les élus de l’APW, dans un communiqué, dénoncent le blocage auquel fait face l’APW depuis plus d’un mois, l’irresponsabilité des élus FLN et l’attitude de l’administration qui a prouvé une fois de plus sa partialité quand il s’agit du vieux parti, et ce, au détriment des affaires du peuple.
Ihem Tir
