Laskri a qualifié Bouakouir, Zenati, Kerboua, Mammeri et Bouhadef de «salonnards de Tizi Ouzou».
Dans son discours prononcé avant-hier à l’occasion de la tenue du congrès de la section communale FFS de Draâ Ben Khedda, Ali Laskri, premier secrétaire national du parti, a répliqué aux animateurs de la contestation de la ligne politique du parti et à la presse. Samir Bouakouir, Ali Kerboua, Djamal Zenati, Karim Tabbou ont eu droit à des répliques virulentes. Ali laskri est sorti de son mutisme pour charger violemment les contestataires qui ne cessaient de pilonner la direction nationale du FFS à coups de déclarations tonitruantes accusant le parti de manigance avec le pouvoir en place.
Lors d’une rencontre avec les militants de Draâ Ben Khedda, il n’a pas lésiné sur les qualificatifs pour pointer du doigt des détracteurs (traîtres) et même des journalistes à qui il reproche de commettre des «crimes médiatiques». Aiguisant son réquisitoire, l’orateur n’a pas épargné le pouvoir en place accusé de vouloir récupérer toute la classe politique à sa cause.
Karim Tabbou qui n’a pas eu droit à un traitement de faveur est menacé par des poursuites judiciaires pour rétention de documents et détournement des fonds du parti. Nos tentatives de joindre Tabbou par téléphone sont restées vaines. Récemment, la direction nationale du FFS a demandé à Tabbou de remettre son mandat parlementaire.
A souligner que les députés ont l’immunité parlementaire. Visiblement, Ali Laskri a décidé de vider son sac. D’abord, Laskri les qualifie de «salonnards de Tizi Ouzou». Allusion faite au meeting animé par Bouakouir, Zenati, Kerboua, Mammeri et Bouhadef à Tizi Ouzou, le 12 juillet dernier Laskri parle carrément de «bal des vampires». Que leur reproche le premier secrétaire du FFS? «La campagne de dénigrement à l’encontre du FFS et de son président, Hocine Aït Ahmed», dit-il.
Considérant ces personnes sans «valeurs» et «elles se permettent de salir l’image du FFS et de Aït Ahmed», tonne-t-il. A ses yeux, en plus que ces ex-cadres ont trahi le FFS, Ali Laskri leur reproche une tentative de neutraliser le parti et de le détourner de ses objectifs. Un but que dit-il, «ni la presse, ni les chaînes satellitaires, ni les «salonnards» de Tizi Ouzou» n’ont pu atteindre. Malgré «les blocages rencontrés avant et après la campagne électorale et qui sont dus à certains membres du conseil national et à certains ex-dirigeants», Ali Laskri s’est félicité du renforcement qu’a connu le FFS lors des précédentes élections.
Laskri pour qui le FFS est «incontournable pour tout processus politique», estime que son appel à la réhabilitation du politique a trouvé un écho dans la société. «Notre participation aux législatives marque un nouveau départ pour la construction du parti et la remobilisation de la société.», dit-t-il. Même la presse n’a pas été épargnée par Ali Laskri. D’autre part, le premier secrétaire a indiqué que la situation consécutive à la participation aux législatives a créé de profondes mutations dans la vie politique et organique du FFS qui entame, selon lui, un travail de restructuration organique qui sera sanctionné par le congrès qui verra la participation du président du parti, établi en Suisse, Hocine Aït Ahmed.