Crise Algérie – France : Belaid joue au “funambule”

Crise Algérie – France : Belaid joue au “funambule”

Alors qu’en France l’Algérie est servie à toutes les sauces à l’approche des élections présidentielles, les hommes politiques en Algérie, eux aussi, ne se gênent pas de mettre la crise entre Alger et Paris en avant, surtout alors qu’on se trouve en plein campagne pour les élections locales.

Outre les partis ouvertement islamistes, qui ont fait dernièrement de la France leur cheval de bataille, voilà que le parti du Front Moustakbal, présidé par Abdelaziz Belaid, s’y met lui aussi. Le parti, qui s’est inscrit dans la course électorale, a toutefois affiché une position assez nuancée.

Invité au Forum du média El Hiwar, le premier homme au sein du parti candidat aux élections locales a indiqué que les relations entre l’Algérie et la France sont « inévitables », et ce, même si elles restent « exceptionnelles » comparées avec les autres pays du monde.

Algérie – France : Belaid joue au funambule

Bien que son analyse ressemble a une performance de funambulisme, Abdelaziz Belaid a clairement fait savoir qu’il « est impossible de mettre fin à notre relation avec la France«  et que « la relation avec la France est inévitable à cause de l’histoire et de la diaspora ».

Belaid explique cependant que même s’il est impossible de mettre fin aux relations de l’Algérie avec la France, « il faudra qu’on soit dotés de cadres capables d’aller à sa confrontation ». Le président du parti du Front Moustakbal estime que « les relations internationales sont bâties sur les intérêts et non sur l’amitié ».

L’homme politique, ancien député du FLN, indique que « nous avons écarté des cadres d’une grande compétence en se basant sur le favoritisme, le tribalisme et le régionalisme pour les remplacer avec des cadres au-dessous de la moyenne, ce qui constitue notre point faible ».

Pour conclure, Belaid a expliqué que les relations entre l’Algérie et la France sont ambiguës. Selon lui, « les relations avec tous les pays du monde sont normales hormis celles avec la France qui restent exceptionnelles à cause des passifs historique et culturel ».

Cette dernière sortie de Abdelaziz Belaid intervient suite aux dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères français. Jean-Yves Le Drian a notamment appelé à nouer un « partenariat ambitieux » avec l’Algérie, malgré les  «blessures mémorielles» qui peuvent « parfois » resurgir.