Écrit par Hichem Laloui
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la session ordinaire du conseil national de Jil Jadid, cette formation a estimé que la crise qui secoue le Parlement « est le signe de dégradation avancée des institutions de la République».
Le parti de Jil Jadid a souligné que ce bras de fer qui oppose depuis plus d’une semaine les députés de la majorité au président de l’APN « est annonciateur d’une fin chaotique du système ».
«La confusion qui règne au sommet de l’Etat, les manœuvres politiciennes des partis et le désordre général qui s’installe dans la durée sont la manifestation d’une fin de règne chaotique», écrit Jil Jadid, considérant que cette crise « n’est que la réplique de la grave rupture constitutionnelle », que le parti de Sofiane Djilali impute « à la confiscation des pouvoirs présidentiels par l’entourage du président».
Jil Jadid s’est dit appréhender « de probables prochaines secousses à d’autres niveaux » et juge que l’option d’un 5e mandat « prématurément réclamée par le clan présidentiel incommoderait les soutiens étrangers du régime de Bouteflika ». «Même les Etats qui ont soutenu directement le régime de Bouteflika prennent leur distance comprenant que l’obsession du 5e mandat mènera non seulement l’Algérie mais aussi toute la région vers un chaos dangereux y compris pour la rive Nord de la Méditerranée », souligne Jil Jadid.
Sur un autre volet, le parti de Sofiane Djilali s’en est pris à la classe politique sans distinction à laquelle il reproche un « silence complice» par rapport la répression des actions du mouvement Mouwatana.
« A plusieurs reprises, les militants de Mouwatana ont été réprimés sans aucune mansuétude dans un quasi silence complice de la classe politique », regrette le parti Sofiane Djilali, appelant à l’occasion « tous les Algériens pour dépasser leurs clivages et se réunir autour d’objectifs partagés par tous », dont l’objectif «est d’aider le pouvoir à s’en aller pour enfin construire l’Etat de droit dont les fondements font l’unanimité».
Par ailleurs, Jil Jadid a dénoncé les «prédateurs en action » qui « empêchent tout investissement, national ou étranger, dans le pays »