Crise à ghardaia, pénurie du lait et stabilité des prix : L’etat impuissant face à ces problèmes récurrents

Crise à ghardaia, pénurie du lait et stabilité des prix : L’etat impuissant face à ces problèmes récurrents
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Adoptant une politique de bricolage qui a montré ses limites, l’Exécutif est incapable de trouver des solutions de fond. Ce n’est jamais fini. Sitôt réglé, sitôt réapparu. Le feuilleton des crises est loin de connaître son épilogue. La situation à Ghardaïa, le logement et la pénurie du sachet de lait sont devenus des éternels casse-tête. Ces problèmes récurrents sont la bête noire du gouvernement. Ce dernier a brillé, encore une fois, par son échec. Adoptant une politique de bricolage qui a montré ses limites, l’Exécutif est incapable de trouver des solutions de fond. La situation à Ghardaïa est la preuve qui illustre parfaitement cet échec.

Moins d’un mois après la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la région, la vallée du M’zab n’arrive pas à renouer avec le calme et la sérénité. La mort d’un Mozabite au premier jour du mois sacré du Ramadhan a ravivé de nouveau les feux de la fitna. Des manifestations de grande envergure sont organisées à travers la région pour interpeller, pour la énième fois, les autorités à mettre fin à cette escalade de violence qui secoue, depuis presque une année, la région du M’zab. Ni les visites multipliées des hauts responsables de l’Etat ni les changements opérés dans la région n’ont réussi à calmer les esprits.

Bien au contraire, les engagements du gouvernement restent presque lettre morte. Lors de son passage devant les sénateurs, M.Sellal avait déclaré que le gouvernement «trouvera, dans les tout prochains jours, la solution définitive de la meilleure manière et par le dialogue, à la situation qui prévaut à Ghardaïa et ce, en application de l’instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Ce qui n’est pas le cas malheureusement. Le gouvernement s’est trompé de chemin en apportant des solutions inappropriées au problème. L’échec de l’Exécutif n’est pas uniquement à ce stade.

La pénurie du sachet de lait pointe son nez depuis le début du Ramadhan. Cette crise pour laquelle tout un gouvernement a été mobilisé vient, encore une fois, témoigner de l’absence de bonne gestion. Le département du commerce et de l’agriculture ont travaillé coude à coude pour endiguer ce problème. Augmentation des capacités de production, augmentation des importations du lait en poudre, sont les différentes dispositions prises par le gouvernement, il y a à peine deux mois, en vain. Le sachet de lait qui se fait rare, continue de tracasser les responsables en montrant les limites de leur politique.

Pourtant, durant les pires moments qu’a traversés le pays, les Algériens n’ont pas connu une telle crise. Le plus drôle est de constater que les importations du lait en poudre ont augmenté de 61% durant les cinq derniers mois de l’année en cours, un seuil jamais atteint auparavant et malgré ça le sachet se fait désirer.

Les ministères du Commerce et de l’Agriculture ne savent plus où donner de la tête. «Je ne veux plus entendre parler de la crise du lait!», a martelé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, à l’adresse des responsables de l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers, (Onil).

Lors d’une visite qu’il a effectuée jeudi dernier au complexe de lait de cet office, en compagnie de son collègue du commerce, Nouri a donné des instructions fermes appelant les responsables à relever le défi. Ce qui est flagrant, est que le gouvernement passe son temps à donner des instructions, mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Le logement est une autre paire de manches. Ce créneau constitue un véritable foyer de crise.

L’opération de distribution de logements entamée la veille du mois sacré du Ramadhan n’a pas été sans dégâts. Des manifestations ont été enregistrées à travers les différentes régions du pays. Avec la livraison d’un autre quota de logements, la protesta promet d’être au rendez-vous. Selon des spécialistes dans le domaine, la crise de logement ne sera jamais réglée tant que l’Etat continue cette politique de vente. Pour eux, l’Etat doit être propriétaire des logements et c’est à lui de louer aux citoyens comme le cas des HLM en France.