«Je confirme malheureusement la connexion entre les réseaux de trafic de drogue et les groupes terroristes», a déclaré le directeur général de la Sûreté nationale, le général- major Abdelghani Hamel, à Boumerdès, où il était venu, accompagné des principaux hauts cadres de son département, présider les festivités organisées par la Sûreté de wilaya.
Appréhendant la suite des questions de son auditoire, le conférencier avait au départ averti les journalistes qu’il n’aborderait pas le volet de la lutte antiterroriste, qui, selon lui, est du ressort d’autres institutions nationales, sans pour autant citer les instances en question. Le DGSN rejette l’idée de l’existence de gangs qui terrorisent des quartiers populaires de l’Algérois. «Je ne connais pas de gangs. Il y a plusieurs formes de criminalité et une violence urbaine qui mettent en cause des groupes.» Insistant sur l’inexistence de gangs, il ajoutera : «Il ne s’agit que de délinquants qui sont peut-être eux-mêmes victimes de quelque chose.» A la question que nous lui avons adressée concernant l’abandon des espaces publics (trottoirs, rues, jardins et espaces verts) dans les centres urbains aux divers trafiquants et commerçants illégaux, le conférencier précisera : «Dans le cadre de la police administrative, les tâches qui nous incombent sont exécutées pleinement. A chaque fois qu’une infraction est commise, elle est portée à la connaissance de l’autorité administrative. Nous n’avons jamais tourné le dos à quelque chose qui nous est dévolu.» En clair, l’autorité administrative civile ne joue pas son rôle. Le patron de la DGSN a annoncé la révision des programmes de formation des fonctionnaires de la Police nationale. Il a, par ailleurs, démenti le changement de tenue des policiers.
Abachi L.
«Le syndicat de police : c’est moi»
Questionné sur l’éventuelle création d’un syndicat des fonctionnaires de la Police nationale, le général-major, Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, a donné cette réponse : «Le syndicat de police, c’est moi. C’est moi qui défends les droits des fonctionnaires de la police.» Dans sa réponse, le patron de la Sûreté nationale a cependant laissé entendre que la création de ce syndicat relève de la décision politique. «Le jour où on me dira de mettre en place un syndicat de police, j’exécuterai l’ordre. Ce n’est pas le cas présentement.»
A. L.