«L’Algérie sollicite la coopération de l’OSCE pour l’adoption d’un instrument juridique international pénalisant le versement de contreparties financières aux terroristes en échange de la libération d’otages », a indiqué Abdelaziz Belkhadem ministre d’Etat et représentant personnel du président de la République dans un discours prononcé devant la plénière du sommet de l’OSCE.
Les chefs d’État et de gouvernement des 56 États participants et de 12 pays partenaires se sont réunis les 1er et 2 décembre derniers à Astana, capitale du Kazakhstan, pour le Sommet de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), après une interruption de 11 ans.
Un grand défi à relever pour les participants était inscrit à l’ordre du jour: Apporter une réponse aux défis urgents à la sécurité, notamment aux menaces transnationales comme le terrorisme, le crime organisé qui s’est affranchi des frontières, les trafics illicites en tout genre et d’autres fléaux liés au développement des technologies de l’information et de la communication.
L’Algérie n’a cessé d’appeler la communauté internationale à œuvrer pour l’amélioration du dispositif juridique international de lutte contre le terrorisme estimant que le cadre juridique actuel dans le domaine de la lutte contre le financement du terrorisme ne semble pas contenir les éléments d’un système suffisamment efficace pour faire face aux défis complexes induits par ce phénomène ce qui a encouragé les groupes terroristes à poursuivre les opérations de prise d’otages suivies de demande de rançon pour leur libération.
Pour autant, le ministre d’Etat a souligné, dans ce cadre, que la responsabilité première des Etats du Sahel dans le combat antiterroriste et la criminalité transnationale organisée est «primordiale», tout comme la coopération régionale pour une lutte efficace contre les fléaux transfrontaliers, notamment dans les domaines de l’échange de renseignements et d’expérience ainsi que l’utilisation des moyens de lutte par les seuls pays de la région, observant que « l’Algérie poursuit ses efforts de sensibilisation en direction des pays du Sahel et de la communauté internationale pour parachever l’édifice juridique international destiné à tarir toutes les sources et formes de financement du terrorisme ».
Abdelaziz Belkhadem assure que «l’Algérie œuvre, avec les autres pays du Sahel, à institutionnaliser le cadre de consultations et de coopération pour éradiquer les groupes terroristes qui activent dans cette région frontalière» et souligne que ses efforts tendent à « favoriser l’émergence de perceptions communes et de politiques reposant sur les priorités et besoins des pays de la région ». Le représentant personnel du président de la République met en exergue la contribution de l’Algérie au Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), basé à Alger et que l’Union africaine veut ériger en Centre d’excellence et les efforts de l’Algérie visant à encourager la coopération établie avec l’Unité d’action contre le terrorisme de l’OSCE et les autres cadres onusiens et internationaux compétents en la matière.
Par : Sadek Belhocine