Créer des terrains de jeu et des espaces verts c’est bien, les entretenir c’est mieux Des jets d’eau servent de poubelles

Créer des terrains de jeu et des espaces verts c’est bien, les entretenir c’est mieux Des jets d’eau servent de poubelles

La création d’espaces verts, de terrains de jeu pour enfants et de jets d’eau ne s’est pas faite gratuitement ni fortuitement; il s’agit bien de projets réalisés avec l’argent des contribuables, après une étude réfléchie et selon des besoins précis.

Malheureusement, dans plusieurs quartiers de la ville et même dans plusieurs villages, ces équipements sont laissés à l’abandon: ni les habitants ni les services concernés n’en prennent soin.

A titre d’exemple, nous ne citerons le terrain de jeu pour enfants de Sidi El Bachir (ex-Plateau) où les toboggans et les balançoires sont dans un piteux état et où le terrain s’est vidé de son sable depuis fort longtemps. Il s’agit maintenant beaucoup plus d’un terrain à risque que d’un lieu de divertissement.

A haï Es-Sabah, les bassins d’un imposant jet d’eau servent de dépôts aux ordures. Situé au cœur de la cité, le jet d’eau en question se trouve dans un état lamentable, et sert de réceptacles pour les ordures ménagères.

Des riverains, que nous avons rencontrés près du jet d’eau, nous ont déclaré qu’il s’agit d’un point noir de la cité qui fait honte: «Pourquoi l’avoir construit, pour l’abandonner ensuite ? Pourquoi a-t-on dépensé de l’argent pour sa réalisation, somme sûrement importante qui aurait pu servir à autre chose plus utile ?

Peut-on parler d’embellissement, avec un jet d’eau dégradé de cette façon ? Non, c’est honteux !» s’indignent-ils. «Toute installation nécessite suivi et entretien, faute de quoi c’est à la dégradation qu’il faut s’attendre. Donc, c’est de l’argent jeté par les fenêtres», commente un habitant de la cité.

Le jardin public du rond-point de Dar El Beïda, un lieu de détente par excellence, sert de lieu de beuverie aux délinquants de tous bords. Les ordures et les bouteilles de bière par dizaines jonchent le sol.

Les vieilles personnes qui viennent chaque jour pour jouer aux boules dans un coin retiré de ce jardin, ne cachent pas leur mécontentement sur ce qui se passe dans ce jardin abandonné. «Ce jardin est situé entre deux importantes routes à grande circulation. Il y a bien des responsables qui passent par là et savent de ce fait ce qui se passe ici, et dans quel état se trouve cet espace; pourquoi n’agissent-ils donc pas pour mettre un terme à cette situation ?» se demandent-elles.

A. Bekhaïtia