Décidément les crédits ANSEJ se limiteront aux jeunes avec qualification et formés. Les sans diplômes ne pourront pas à l’avenir obtenir des crédits pour des projets. Une situation qui va mettre dans l’embarras des milliers de chômeurs. Que faire quand on est jeune chômeur et sans qualification ? Rien sauf aller dans un centre de formation et d’apprentissage pour acquérir un nouveau métier.
Décidément les jeunes doivent prétendre au moins à une qualification ou un pré-requis dans un domaine de leur choix. Depuis au moins un an, les autorités responsables de ce dossier considèrent que les crédits accordés aux jeunes chômeurs ont été spectaculaires avec 856.000 emplois créés depuis le lancement du dispositif en 1997.
Mais selon les indices révélés par Mourad Zemali, DG de l’ANSEJ » seuls 23.676 micro-entreprises ont été financées en 2015 » en reconnaissant » un recul global des chiffres en 2014 et 2015 « . Ce résultat s’est traduit par un rétrécissement des enveloppes accordés aux soutiens de ce dispositif avec une nette baisse du financement bancaire. Les jeunes chômeurs ayant un diplôme ou une formation certifiante seront d’avantage encouragés dans l’accompagnement de leurs projets alors que les autres doivent se former impérativement.
Ce constat découle du fait que les responsables de l’ANSEJ ont relevé que » les projets de certains se limitent à des activités ayant un lien avec le commerce, la petite restauration, le transport, confection de vêtement… » et d’autres activités qui ne sont pas rentables pour les postulants. De plus, le DG avait révélé l’été dernier que 10% des jeunes ne remboursent pas leurs crédits. Une situation embarrassante pour les autorités bancaires qui ont toujours mis des milliards de crédits à la disposition des jeunes une fois le projet agréé.
Mais la tourmente est aussi visible chez les jeunes qui n’ont ni formation ni un niveau d’instruction, fût-il moyen, pour acquérir un projet de création d’une microentreprise. Combien sontils à se voir refuser ces crédits ? On ne le saura pas. L’autre cacophonie est celle du gel des 64 activités de promotion au sein de l’ANSEJ. Cette liste comprend des secteurs comme la boulangerie, pâtisserie, la plomberie sanitaire, les fast-foods, dégraissage, coiffure, cyber-cafés, toutes activités de transport et les métiers ambulants. Récemment, les directeurs d’antenne ont reçu des instructions pour ne pas valider les dossiers dans ces activités.
C’est un véritable coup de massue pour ceux qui ne disposent ni ressources ni formations appropriées alors qu’auparavant les responsables de l’ANSEJ se devaient de conseiller et orienter ces » laisser pour compte » pour développer leurs propres projets en fonction des crédits accordés et le taux de remboursement aux banques. Et si ces jeunes doivent rejoindre les différents centres de formation, y a-t-il une garantie que leurs formations puissent leur ouvrir le sésame vers une activité rentable et prospère ? Toute la question est là. En attendant le bilan que devra fournir le premier responsable du dispositif d’aide à l’emploi des jeunes, ces derniers attendent une issue salvatrice qui pourra résoudre cette problématique.