Le crédit-leasing lancé par la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) a permis de financer pas moins de 12.000 équipements agricoles, apprend-t-on auprès de M. Boualem Djebbar, PDG de cette banque.
Estimées à 10 milliards de dinars, ces machines auraient en fait coûté beaucoup plus cher, n’étaient les subventions accordées par l’Etat. Des subventions de l’ordre de 20% qui entrent dans le cadre du soutien au secteur de l’agriculture, souligne notre source qui ajoute que le crédit-leasing n’est pas le seul à attirer grand nombre d’investisseurs puisque d’autres produits, à l’image d’Ettahadi, du Rfig et du crédit fédératif, connaissent le même engouement.
Le nouveau crédit d’investissement Ettahadi, un financement bancaire décidé par les autorités publiques de l’agriculture, vise en fait à financer la création, l’équipement et la modernisation de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage, et à renforcer les capacités de production existantes ou insuffisamment valorisées. Ce produit destiné à l’adresse des concessionnaires bénéficiaires d’exploitations de plus de 10 hectares est plafonné à 200 millions de dinars.
C’est pourquoi les investisseurs détenteurs de projets approuvés par l’Office national des terres agricoles (ONTA) et retenus dans le cadre de la mise en valeur des terres agricoles sont nombreux à s’être intéressés à ce crédit qui offre, comme principaux avantages, une bonification du taux d’intérêt pour les projets à moyen terme. Il faut savoir, dans ce cadre, que pendant les trois premières années du projet, Ettahadi a été octroyé à des taux bonifiés à 100%. Lors des quatrième et cinquième années, le taux passera à 1%, avant d’atteindre 3% les sixième à septième année, délai à partir duquel le bénéficiaire aura à rembourser la totalité des intérêts au taux du marché.
Autre produit très prisé par les fellahs, le prêt à taux bonifié Rfig qui a pour but d’encourager les exploitations agricoles individuelles ou collectives, les coopératives, les groupements, les associations et les fédérations agricoles de large consommation.
La formule permet également le financement des acquisitions d’intrants nécessaires à l’activité des exploitations agricoles, d’aliments de bétail, de moyens d’abreuvement, de produits médicamenteux vétérinaires et de produits agricoles à entreposer dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac).
Initié dans le cadre de l’application des dispositions de la loi d’orientation agricole et du programme du Renouveau de l’économie agricole et rurale, ce dispositif qui répond à plus d’un titre aux attentes de différents agriculteurs voulant renforcer les capacités de leurs exploitations leur donne également la possibilité d’acquérir de nouvelles machines agricoles, construire ou installer des serres, et même de peupler ou repeupler des étables, des bergeries et des écuries.
S’agissant du crédit fédératif à taux bonifié destiné aux opérateurs économiques privés et publics, celui-ci permet aux opérateurs, notamment ceux activant dans l’industrie agroalimentaire, d’accorder des crédits fournisseurs à des agriculteurs, à des éleveurs et à de petites unités de services activant dans leurs filières respectives. Il y a lieu de rappeler que lors d’une réunion restreinte accordée au secteur de l’Agriculture et du Développement rural par le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, tenue le 14 août dernier, le ministre a souligné le renforcement du financement bancaire réalisé à travers la mise en place de produits financiers adaptés et incitatifs.
Soraya G.