Les entreprises nationales se préparent pour le lancement du crédit à la consommation. Chacune à sa manière. Cette nouvelle mesure permettra de satisfaire de nombreux projets d’achats et sera destiner à booster l’économie nationale et donc le « made in Algeria ».
Le retour du crédit est un plus important pour la production nationale, une mesure qui encouragera les entreprises nationales à augmenter leur taux d’intégration et leur volume de production pour satisfaire une demande qui sera très certainement en hausse. Tous les produits fabriqués ou assemblés en Algérie sont concernés par cette nouvelle disposition.
Parmi les entreprises qui viennent de franchir un premier pas pour la formule commerciale, on citera le producteur national des articles électroménagers, et les produits high-tech, Condor qui vient de signer avec l’établissement financier Société Générale Algérie, une convention de vente par facilités de paiement destinée aux citoyens désirants acquérir un des articles, par crédit, produits par l’entreprise algérienne.
Le taux d’intégration des produits badgés Condor varie entre 55% et 90%, ce qui lui permet d’avoir la certification d’origine qui lui ouvre les portes du crédit. Très certainement d’autres entreprises nationales emboiteront le pas à Condor pour la signature des accords avec les établissements financiers publics et privés.
La force commerciale de l’entreprise privée est incontestablement son réseau de distribution établi au niveau des 48 wilayas du pays. Condor dispose aujourd’hui de pas moins de 130 points de vente, de nombreux centres de service après-vente mais aussi d’un call center pour le recueil des réclamations de la clientèle de la « marque bleue ». A cet effet, dès son lancement officiel, les consommateurs peuvent se rapprocher des deux entreprises pour effectuer les démarches nécessaires leur permettant de repartir avec un des produits fabriqués par l’entreprise nationale, puisque tous les produits de cette marque sont éligibles au crédit à la consommation.
Le crédit à la consommation est, normalement, une formule gagnant-gagnant puisque les deux parties trouveront leur compte, l’entreprise pourra améliorer ses ventes et répondre aux attentes des consommateurs et le citoyen intéressé par la formule achètera un produit de qualité sans vraiment s’étouffer financièrement.
Pour rappel, les prêts bancaires, accordés dans le cadre du crédit à la consommation, pourront financer la totalité du prix du produit national acheté par l’emprunteur et seront assortis de taux d’intérêt non bonifiés.
Les revenus de l’emprunteur devront assurer le remboursement du crédit durant les délais fixés par le décret exécutif relatif au crédit à la consommation dont la durée est supérieure à trois (3) mois et n’excédant pas les soixante (60) mois.
Il convient de noter que l’article 75 de la loi de finances complémentaire 2009, qui avait gelé le crédit à la consommation sauf pour les crédits immobiliers, a été modifié et complété par l’article 88 de la loi de finances 2015 pour permettre aux banques d’octroyer aux ménages des crédits à la consommation destinés à l’acquisition des biens fabriqués localement afin de promouvoir la production nationale.
M. Mendaci