Crédit à la consommation, Les banques peuvent financer le prix du produit à 100%

Crédit à la consommation, Les banques peuvent financer le prix du produit à 100%

Les établissements bancaires peuvent financer la totalité du prix du produit national dans le cadre du crédit à la consommation qui sera officiellement réintroduit probablement avant juin prochain.

Dans une déclaration à l’APS, le directeur de la réglementation et des affaires juridiques auprès du ministère du Commerce, El Hadi Bakir, a indiqué qu’ « aucune quotité finançable n’a été retenue, et ce, afin de permettre aux institutions bancaires une totale liberté dans l’octroi du prêt qui peut atteindre les 100% ». Le même responsable a précisé toutefois que ces crédits « ne bénéficieront pas d’une bonification particulière de l’Etat » et que « les taux d’intérêt seront fixés par les banques selon la réglementation en vigueur ».

Pour éviter tout risque d’insolvabilité du consommateur-emprunteur, M. Bakir a indiqué les banques vont se doter d’instruments devant leur permettre de vérifier si l’emprunteur dispose suffisamment des capacités de remboursement du crédit demandé durant les délais fixés entre 3 et 60 mois.

Des taux d’intégration peuvent être exigés plus tard

Le décret exécutif relatif au crédit à la consommation ne fait mention d’une aucune exigence d’un taux d’intégration aux produits éligibles à ce crédit, néanmoins le même responsable n’écarte pas la possibilité d’imposer cette condition sur certains produits plus tard.« Au besoin, si nous identifions un produit qui nécessitera un taux d’intégration précis, il y aura un dispositif réglementaire qui sera défini par des arrêtés ministériels pour fixer le taux », a-t-il affirmé.

A propos de la mise en application du crédit à la consommation, le représentant du ministère du commerce a indiqué que celle-ci débutera juste « après la publication du décret au JO, probablement avant juin prochain », précisant que la centrale des risques est « juridiquement, déjà créée».

A travers la réintroduction de ce crédit, les pouvoirs publics espèrent encourager et relancer la production nationale et substituer progressivement le produit local au produit importé.

Khelifa Litamine