C’est avec satisfaction et joie que le corps médical et les patients du CHU Beni Messous ont accueilli la bonne nouvelle de l’année 2012 à savoir la création d’une Agence nationale de greffe d’organes.
Annoncé, mardi dernier, par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en visite d’inspection au niveau de l’établissement hospitalier Hassani-Issaad le projet relatif à la création de cette agence sera soumis incessamment au gouvernement.
Sur les lieux le Pr Ali Benziane, s’est félicité de cette démarche « bénéfique pour les patient et le secteur ». Il a saisi l’occasion pour évoquer les souffrances des malades greffés, tout en insistant sur leur prise en charge psychologique et sociale ainsi que celle de leurs membres de familles donneurs.
Il a fait remarquer que quelque 150 malades sont en attente d’une greffe de rein au niveau du même service. Néanmoins, la capacité d’accueil limitée de ce service a poussé les responsables à orienter les malades vers d’autres établissements hospitaliers à l’instar de l’établissement hospitalier spécialisé dans les maladies cardiaques de Clairval, l’hôpital de la santé militaire Mohamed Seghir Nekkache (Ain Naâdja) ainsi que les CHU de Mustapha-Pacha et de Tizi-Ouzou. Pour sa part, le Pr Djâafar Hantala, chef du service de chirurgie pédiatrique, a annoncé l’ouverture du premier centre d’hémodialyse pour enfants au niveau du CHU, déplorant, toutefois, le manque de ce type de centres à l’échelle nationale. Il a, par ailleurs, appelé le premier responsable du secteur à renforcer les services de chirurgie pédiatrique pour couvrir toutes les régions du pays.
Au niveau du service de néphrologie où 6 malades présentant une insuffisance rénale, venus de différentes régions du pays, ont bénéficié d’une greffe de rein, le ministre s’est montré très attentifs aux doléances du personnel du corps médical, des patients et de leur famille. Il a appelé les spécialistes à sensibiliser les citoyens sur le don d’organes d’autant que la loi et la religion l’autorisent, tout en soulignant que le problème posé actuellement concernait l’obtention auprès du citoyen, de son vivant, d’une autorisation de transplantation de ses organes après le décès.
Il n’a pas omis de préciser que le projet relatif à la création d’une agence nationale de greffe d’organes a été examiné l’année dernière par le gouvernement qui a émis quelques réserves à ce sujet.
Le service d’imagerie médicale et de radiologie était la seconde étape de la visite du ministre où il a inauguré le deuxième scanner médical dont a bénéficié l’hôpital tout en promettant les responsables de l’hôpital de doter ce dernier de deux appareils d’imagerie à résonance magnétique (IRM) et deux appareils d’échographie outre une table numérique.
Sur les lieux le ministre a insisté sur l’importance d’assurer l’entretien des équipements, indiquant qu’il recevra prochainement les responsables du plus fabricant d’équipements de traitement par imagerie en vue de tracer un programme de coopération dans les domaines de l’entretien et de la formation.
Il faut noter que près de 10.000 équipements hospitaliers non exploités pour des raisons diverses périssent dans nos hôpitaux. Le matériel en question constitue, pourtant, le maillon faible des hôpitaux nationaux. Il s’agit des scanners, des appareils de radiologie, de laboratoire et d’ophtalmologie. Plus de 5700 équipements sont à l’état d’abandon depuis des années, à cause des pannes.
Outre ceux qui sont en panne, plus de 1887 autres équipements ne sont pas encore installés et 2100 équipements sont installés, mais non utilisés!
Sarah Sofi
