Pour éviter les pénuries et les récurrentes crises de la filière lait, l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) œuvrera pour constituer progressivement un stock stratégique dans les quatre prochains mois. C’est ce que nous a indiqué Hafid Djellouli, directeur général de l’office.
Grâce à ce stock stratégique, l’office pourra maîtriser l’approvisionnement des laiteries en poudre même si des retards ont été accusés en matière d’importation.
La perturbation qui a eu lieu, il y a deux semaines, pour approvisionner les transformateurs, a pour origine le retard enregistré au niveau des ports. Mais il a rassuré que l’ensemble des transformateurs ont fini par obtenir leurs quotas réguliers. «Nous nous engageons à assurer les bonnes conditions pour améliorer la régulation de la filière», sachant que les moyens financiers sont mobilisés par l’Etat.
De leur côté, les entreprises de transformation affirment que le marché est perturbé. Ce dérèglement remonte à trois mois déjà, selon la Confédération des industriels et producteurs algériens.
Dans un communiqué adressé à la presse, la CIPA a indiqué que «nous assistons à de graves perturbations que le secteur laitier n’a jamais connues auparavant».
Les différents problèmes de la filière seront abordés prochainement lors de la réunion du Conseil interprofessionnel du lait (CIL).
Depuis l’annonce de la prochaine réduction des quotas, des transformateurs bénéficiaient d’importantes quantités de poudre de lait pour qu’un équilibre des quotas soit instauré.
Depuis l’annonce de cette éventuelle restriction, des perturbations régulières se sont manifestées à travers le pays dont les motifs ont été différents à chaque fois.
Dans certaines wilayas, le problème de l’électricité et de l’eau ont été évoqués alors que dans d’autres, un retard d’approvisionnement en poudre a été mis en avant. Malgré l’adhésion de certains producteurs du lait en sachet au sujet de la révision des quotas, d’autres ont exprimé des craintes quant à l’impact que pourrait avoir cette réduction sur leurs entreprises.
Par ailleurs, M.Djellouli a indiqué que le problème du versement des primes de soutien est pratiquement réglé, reconnaissant la difficulté de la tâche qui concerne notamment 20 000 éleveurs et 635 000 collecteurs.
«Il y a encore des améliorations à opérer car il y a une faible adhésion des transformateurs pour installer un logiciel afin de mieux gérer le volet relatif au versement des primes. De nouveaux dispositifs seront annoncés prochainement à même de mettre un terme aux contraintes qui caractérisent la filière.
K. S.
