Aucun agrément pour la création d’universités ou d’instituts privés en Algérie « n’a été encore délivré », a indiqué lundi le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia.
« A ce jour, aucun agrément n’a été délivré à quelque partie que ce soit pour créer une université ou un institut privé », a expliqué M. Haraoubia dans un entretien au quotidien arabophone « El Khabar ». »Toutes les demandes déposées au ministère (de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) ne répondent pas au cahier des charges qui ne porte pas uniquement sur l’aspect matériel » du projet, a-t-il expliqué.Selon le ministre, le cahier des charges en question est « global » et prend en considération « toutes les conditions matérielles, scientifiques et pédagogiques afin de protéger l’étudiant » désirant intégrer ces universités ou instituts privés. »Nous avons surtout exigé que le niveau des enseignants de ces futurs établissements privés soit au moins comparable à celui de leurs collègues du secteur public », a indiqué M. Haraoubia.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, les porteurs de projets de création d’université ou d’institut privés doivent s’équiper, au même titre que les universités publiques, notamment d’espaces pédagogiques et de laboratoires, afin « d’assurer une formation de qualité » à l’étudiant.M. Haraoubia a, par ailleurs, fait savoir qu’une demande a été soumise au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour prendre en charge les compétences nationales qui avaient quitté le pays durant la décennie noire. La démarche consiste à accorder une « autorisation exceptionnelle » permettant à ces compétences de réintégrer leurs anciens postes de travail en Algérie.
Cela a permis, selon le ministre, à « un grand nombre » de ces cadres de revenir en Algérie, précisant que « l’autorisation exceptionnelle ne signifie nullement que le retour de ces compétentes se fera au détriment des professeurs qui occupent des postes et des fonctions supérieurs » à travers le pays.Il a réitéré, dans ce sens, que l’Etat demeurait favorable au retour des compétences nationales établies à l’étranger, ajoutant que « tous ceux qui ont déposé une demande ont été réintégrés » dans leurs anciens postes.