Le Ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a révélé, hier, que 35765 infractions ont été commises par des commerçants de gros l’année dernière.
Le manquement à la loi s’était illustré, selon le Ministre, dans la non-facturation touchant des marchandises d’une valeur de 60 milliards dinars, soit une hausse de 56% comparativement à l’année 2008.
Dans une séance consacrée aux questions orales à l’APN, Benbada a annoncé que son département a pris une série de mesures administratives et juridiques pour contrecarrer les fractionnaires. « Les sanctions peuvent aller jusqu’à des poursuites judicaires, la saisie de marchandises, la fermeture des commerces et l’inscription de ses derniers sur la liste nationale des réfractaires », a-t-il assuré. Le ministère compte, en outre, renforcer le contrôle sur les zones à forte activité commerciale.
Le département de Benbada a, en outre, enregistré, durant l’année écoulée, 2131 infractions afférentes à l’exercice d’activités en dehors du celle autorisées par les registres de commerce, notant que le nombre total des commerçants est de 1 million 350 mille contrôlés par 4500 agents, soit un agent par 300 commerçants en moyenne. Quant à la lutte contre le marché informel, Benbada, a déclaré qu’elle ne peut se faire sans les collectivités locales et ce en créant des espaces alternatifs pour protéger le pouvoir d’achat du citoyen qui se nourrit du marché parallèle. 765 marchés informels et 70 mille acteurs non réglementés se nourrissant du marché informel sont recensés en Algérie, selon le ministre qui a annoncé 6 milliards dinars pour améliorer 53 marchés de gros ainsi que 215 marchés de détail. « Une instance publique qui prendra en charge la création et la gestion des marchés sera mise sur pied », a-t-il déclaré.
Les marchés de proximité, quant à eux, seront pris en charge par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. « Les donnes actuelles qui supposent la libre circulation des marchandises et des personnes s’opposent à la vision algérienne », déclare Benbada, insinuant à l’impossibilité de la réouverture des frontières avec le Maroc. « L’Autoroute est-oust aidant, les marchés maghrébins seront prioritaires.
Et les entreprises du Maghreb sont considérés comme algériennes », affirme-t-il et d’ajouter : « on voit en Algérie un gâteau à partager ! ». Enfin, concernant l’adhésion à l’OMC, le ministre a déclaré que l’Algérie a répondu, jusque-là à 96 questions et aspire à réaliser des avancées dans les négociations.